Ils menacent d’arrêter le travail à compter de ce jour si le nouvel acquéreur de la banque maintient son refus de payer les droits sociaux et sa volonté de traiter au rabais les employés en bafouant toutes les lois de la république.
Sauf changement de dernière minute, les employés de Standard Chatered Bank Cameroun (SCBC) devront observer un arrêt de travail de travail à compter de ce jeudi 25 mai 2023.
Les raisons de ce débrayage et ce durcissement de ton annoncé, tel qu’inscrit dans une lettre destinée au président du Conseil d’administration de cette entreprise signée par Njoya Ngoudikou Thomas désiré, porte-parole des travailleurs, est le refus de payer une prise de bonne séparation dont le montant est supérieur à un mois de salaires par année d’ancienneté sans aucun plafond et celui d’accorder le bonus n’intégrant aucune discrimination ou considération tenant à la performance ou à la qualité des services aux salariés concernés.
Des exigences posées par l’ensemble des employés de cette banque que n’est pas prêt, au regard des négociations en cours, à respecter la banque britannique depuis sa décision prise, il y a un an, de se retirer de sa filiale camerounaise. Un comportement qui s’apparente à celui de l’époque coloniale où certaines multinationales de la finance ont toujours traité leurs employés locaux pour des mieux que rien. De l’insolence doublée de la condescendance qui leur donne souvent de droit de fouler aux pieds toutes les lois des pays où ils sont installés sous les tropiques. Comment pouvons-nous imaginer des employés ayant travaillés toute leur vie se voir délester de leurs droits sociaux et tous les avantages dont ils sont supposés bénéficier à cause de la cupidité d’un employeur ? Tout cela au mépris du droit en vigueur.
C’est pourquoi, pour manifester leur mécontentement par rapport aux réticences de la maison mère, plusieurs de ces employés de SCBC ont décidé de se mettre en noir, tenue de deuil, depuis le lundi 23 mai dernier et de faire le setting aux heures de poses devant l’entreprise . L’arrêt du travail, qui devrait être observé à compter de ce jour, est plutôt un durcissement du ton de la part des employés au cas où les négociations continuent à piétiner sans qu’il n’y ait de suite favorable sur leur avenir.
L’argent n’aime pas le bruit. Vivement que la Standard Chatered Bank Cameroun, la maison mère et nouvel acquéreur s’accordent pour régler ce différend avec ces employés dont le seul malheur est de réclamer leur droit. Que l’Etat du Cameroun veille également au cours de ces négociations à préserver les intérêts de ses citoyens.
Félix EPEE