Après plus d’un mois de frappes de Tsahal sur la bande de Gaza, le parlement sud-africain a voté pour la rupture des relations diplomatiques avec Israël et la fermeture de son ambassade.
Les parlementaires sud-africains se sont prononcés ce 21 novembre en faveur de la fermeture de l’ambassade israélienne jusqu’à ce Tsahal accepte d’arrêter le feu sur la bande de Gaza et entame des négociations, a annoncé l’édition locale eNCA.
Plus tôt dans la journée, Israël avait rappelé son ambassadeur en Afrique du Sud pour consultations.
Le 16 novembre, le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, s’était dit favorable à l’idée de fermer l’ambassade d’Israël dans le pays et de suspendre les relations diplomatiques avec ce pays.
Auparavant, le Président sud-africain Cyril Ramaphosa avait demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter sur les actions d’Israël en Palestine dans le contexte des « crimes de guerre » commis dans la région.
Une décision courageuse pendant que plusieurs pays africains, dans une position plutôt ambiguë, hésitent encore à se prononcer sur ce conflit entre le Hamas et Israël.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, l’Afrique du Sud n’a cessé d’apporter son soutien au peuple palestinien. Prétoria accuse Tsahal d’usage illégal de la force contre le peuple palestinien.
D’après le gouvernement Sud-africain, Israël, en tant que puissance occupante, n’a pas le droit de se défendre par des moyens militaires. Le concept du droit d’Israël à se défendre par des moyens militaires est utilisé à tort par certains, et délibérément par d’autres, pour légitimer l’usage illégal de la force contre le peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie occupée.
« Tuer des enfants est un crime de guerre », dénonce le gouvernement Sud-africain. Et les responsables de ces morts, suggère-t-il, doivent être jugés pour terrorisme.
Pretoria préconise également que ceux qui encouragent et soutiennent financièrement le recours illégal à la force par Israël fassent l’objet d’une enquête pour avoir aidé et encouragé les violations du droit international.
Plus de 3 257 enfants palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre 2023. Ce nombre, précise, Nadeli Pandor, la ministre des relations internationales et de la coopération sud-africaine, dépasse celui des enfants tués dans toutes les zones de conflit du monde depuis 2019.
Source : Sputnik Afrique, afrik.com & mibiamafrica.