Cameroun/Douala : Les passages cloutés se font rare.

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Aménagés pour permettre aux piétons de traverser la chaussée en sécurité et limiter les accidents, ces zones de passage sont presqu’inexistantes sur nos routes ou parfois indécelables suite à un traçage non renouvelé dans la plupart de nos chaussées.

Cela a l’air étonnant, malheureusement, c’est la réalité. La sécurité du piéton sur nos routes n’est pas prise en compte dans nombreux de nos villes, ou du moins, a tendance d’y être négligée. Les passages cloutés, un des éléments qui concourt à la sécurité du piéton lorsqu’il traverse la route n’existent presque pas dans la plupart des artères de nos agglomérations.

S’il arrive  qu’on les retrouve  à quelques endroits, ils sont quasiment  invisibles car effacés après plusieurs mois de non renouvellement de leur traçage. Et c’est le plus souvent le cas.

Une des images d’un Passage clouté PRESQU’effacé au lieu dit ancien chococho Bonapriso a Douala.

Il y a quelques mois, nous n’avons pas hésité de le rappeler à un cadre de la Communauté urbaine de Douala qui s’enorgueillissait sur les réseaux sociaux du marquage de cette partie de la chaussée sur quelques voies en réhabilitation dans notre cité. « C’est une bonne  chose mais il faudra  que cette action soit pérenne pour le bien des usagers de la route ». Un mois plus tard, ces passages à cloutés ne se voient plus.

En effet, entre la souscription d’un marché, son attribution et sa réalisation qui durent plusieurs mois, ce marquage a tout le temps de s’effacer et laisser la noirceur du goudron reprendre sa place.

Alors à quoi ça sert de commencer une action aussi utile et  salvatrice qu’on ne compte pas pérenniser ? C’est la question que nous nous posons face à cette autre insouciance des autorités en charge de l’aménagement de nos routes.

Cette imprévoyance, nous l’observons également chez la majorité de nos automobilistes qui ont tendance à ignorer ces passages bien même quand un piéton s’y trouve pour la traversée. Une attitude curieuse qui invite la plupart de nos automobilistes à une autre éducation à laquelle ils doivent être soumis et dans laquelle le respect du piéton et de l’être humain devrait être mis en avant.

Ces zones de passage, faites de bandes blanches verticales et parallèles entre elles qui permettent de regrouper les piétons en un même endroit et de sécuriser leurs déplacements, souvent positionnés à des intersections ou à proximité des écoles, sont pourtant importants et nécessaires pour la sécurité des populations et de leur vie. Mais, dommage  que cela ne soit pas la préoccupation de ceux qui ont la charge de l’aménagement de nos routes.

Félix EPEE

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