La pose des pavées et la construction des canalisations dans cette partie de la ville n’a pas permis d’améliorer le quotidien de ces populations mais plutôt d’en aggraver.
C’est plus qu’un cauchemar que vivent les populations de Bonamikano-Dikolo à Bonabéri, plus précisément au lieu-dit Bloc 10, Rue 4392 depuis l’aménagement de la voirie urbaine dans ce quartier de la ville de Douala. A la tombée de la moindre pluie, cette partie de la ville se trouve aussitôt envahie par les eaux faisant perdre le sommeil aux habitants du coin si celle-ci se déroule dans la nuit.
Ces inondations qui ne s’expliquent pas au regard du travail abattu dans la zone par l’entreprise Route d’Af, sont présentées par les habitants de ce quartier comme la conséquence de la mauvaise qualité des travaux réalisés depuis quelques temps de ce côté de la ville par cette entreprise. « Certes, il y avait déjà les problèmes d’inondations dans le quartier dus à l’obstruction des cours d’eau par les constructions anarchiques bien avant, mais ils se sont plutôt aggravés avec l’aménagement de la route », souligne Adolphe Mambingo, un habitant du coin, par ailleurs expert en questions environnementales.
Pour les populations riveraines qui croyaient sortir des difficultés avec ces travaux d’aménagement, c’est plutôt la déception. Elles dénoncent la mauvaise répartition des eaux en direction du fleuve Wouri effectuée par cette entreprise. Des eaux pluviales, en provenance de Fin-goudron Centre Equestre, leur lieu de jonction, qui devraient être plutôt déversées à plusieurs endroits pour faciliter leur évacuation vers le fleuve mais ont été toutes basculées vers la Rue 4392 du Bloc 10 qui se retrouve ainsi submergé. D’où les inondations observées à chaque pluie de ce côté où les travaux ont été d’ailleurs écourtés en chemin, on ne sait pour quelle raison.
« Le choix de diriger toutes les eaux de Bonamikano vers Dikolo Bloc 10 par Route d’Af, relève de la méconnaissance de la cartographie de la circulation des eaux de ce quartier et les risques que cela pouvait représenter pour les populations », précise notre interlocuteur environnementaliste.
De nombreux riverains, d’après les témoignages recueillis sur place, ont pensé que cette entreprise devait au préalable dégager les drains et le ruisseau obstrués par les habitations qui parcourt le quartier avant tout début des travaux pour mieux apprécier la bonne circulation des eaux pluviales mais cela n’a pas été le cas. Malgré les travaux effectués, les problèmes d’inondation sont restés les mêmes. Et pire qu’avant. Les buses existantes pour accueillir les eaux étant devenues assez étroites.
Pour un chantier non encore réceptionné, il est urgent pour la Communauté urbaine de Douala, maître d’ouvrage, d’exiger à l’entreprise Roud’Af de recorriger le tir et rectifier tout ce qui a lieu d’être en vue, non seulement d’alléger les souffrances des populations mais aussi de donner un visage plus gai à la voirie urbaine de ce quartier qui ne paye plus de mine.
Norbert Takam.
C est desole et dire que cette voirie a ete receptionnee et aucune etude n a ete faite. Ceci va detruire les maisons riveraines.
Bonjour a tous, vraiment c’est impraticable quand il pleut. Nous sommes totalement dans l’eau. A un moment donné on ne sais même plus de quel côté mettre les pieds car ceux qui ont arrangé la route n’ont pas premièrement couverts les carnivos, ils ont même expressément fermé certaines rigoles , et maintenant toute cette quantité d’eau se dirige vers nos habitations. C’est vraiment grave, s’ils vous plaît, faites quelque chose pour nous.
J’ai grandi dans ce quartier et jamais on avais connu de telles inondations. Mais depuis que la route a été pavée jusqu’à un niveau et des caniveaux qui n’ont pas été posé jusqu’à son terme Dikolo encaisse tout le flux d’eau venant du centre équestre et ça cause les inondations à chaque forte pluie. Il faudrait que la canalisation soit totalement faite.