Cameroun-Côte d’Ivoire/Media d’influence : Affaire Souleymane Koné, activistes pro-Ouattara et BAS pro-Kamto, une contradiction française.

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Pendant que les endo-colons et les larbins de la Françafrique, peuvent manifester, agresser et commettre impunément des délits en l’endroit des autorités des pays qu’ils jugent indésirables sur le sol Français et dans l’espace Schengen, les activistes anti-pays pro-France quant à eux sont arrêtés, expulsés ou interdits de séjour en Hexagone. Affaire Souleymane Koné appliquée aux activistes pro-Ouattara de la Côte d’Ivoire et à la Brigade Anti Sardinares ( BAS) pro-Kamto du Cameroun, est une parfaite illustration de la contradiction   de la diplomatie française dans sa relation avec l’Afrique. Décriptage.

‘Arrêtez de mentir sur la Russie!’ Luc Ferrry sur ‘LCI’ à Darius Rochebin, journaliste-vedette de ‘LCI’ sur son plateau ‘Face à Darius’ sur ‘LCI.’ ‘Il faut arrêtez de mentir aux Français.’ Crache Nicolas Dupont-Aignan à une journaliste française ‘Vous mentez au peuple. Vous êtes la honte de la France.’ Dit Alexandre Orlov, ancien-ambassadeur de la Russie en France à Darius sur le plateau de ‘Emission spéciale’ de ‘LCI.’ La France ment dans la construction de son narratif de consentement et du dissentiment. En même temps, elle a créé une galaxie de media d’influence pour contrer ceux qui déconstruisent sa propagande mensongère. L’‘affaire Souleymane Gbagbo Koné’ illustre cette contradiction française quand on l’applique aux activistes pro-Ouattara et à la BAS-pro-Kamto.

Réorientation communicationnelle

Sous le feu des critiques dans la sphère informationnelle en Afrique, la présidence de la République française a envisagé de répondre. Contrairement à la force militaire et aux pressions économiques dont elle s’est toujours servie, elle a opté pour le soft power médiatique qui repose sur la persuasion et l’attraction. Leur mission, occuper le terrain informationnel. Convaincre les indécis et les indifférents. Jouer à jeu égal avec les ‘radicaux’ panafricanistes. Cette réorientation communicationnelle tente de contourner les voies classiques trop officielles, administratives lourdes, trop visibles, et inutilement agressives.

Le Quai d’Orsay porte le projet. Il doit créer la galaxie de media correspondant. Mobiliser journalistes et influenceurs à combattre ce que la France appelle la ‘propagande anti-française,’ promouvoir ‘sa réalité,’ afin de ‘lutter contre la désinformation(?)’ en Afrique. La fonction d’amplification revient au groupe ‘France Médias Monde (RFI, Monte Carlo Doualiya, et France 24)’ coalisé à TV5 Monde et à l’‘Agence France Presse.’ Les entreprises privées de communication comme Concerto, ont la charge de créer le contenu pro-français/européen, et anti-africain/russe/chinois, sous l’œil du Bureau d’information et de communication du Quai d’Orsay. L’idée d’un tel projet soutenu par la création de la ‘Maison des mondes africains et diasporas’ avait été développé par Luc Briard et Liz Gomis en 2022 dans un rapport.

Influence déchiquetée

Offensif (défendre les intérêts de sa politique étrangère) et défensif (répondre aux critiques), le soft power médiatique français vise d’une part à répandre auprès des populations africaines le narratif et des contenus favorables aux intérêts français. Répondre d’autre part à ce qu’ils nomment fausses informations ou fausses accusations dont la France peut faire l’objet. Enfin, diaboliser leurs adversaires externes sur le Continent (Chine, Russie), mais aussi les nations de l’AES, le Cameroun, et la Centrafrique, qui se sont émancipés à de degrés différents de la France.

L’activiste panafricaniste ivoirien, Souleymane Koné, déterminé d’aller au bout de son combat pour la souveraineté de son pays la Côte d’Ivoiire ainsi que d’autres pays africains encore sous domination, ne se voit pas fléchir malgré les intimidations.

Les acteurs de cette manœuvre sont recrutés aussi bien en France qu’au sein des Africains malléables, capables de trahir les relations amicales, gouvernementales, et géopolitiques. En somme, ‘ceux qui peuvent trahir leur roi/président, leur nation, leur religion, leur parti, leur conjoint, leur propre cause, leur famille, leur ‘histoire,’ et même leur parole.’  En première ligne, ils vont aider la France à refaire son image, reconstruire son influence déchiquetée et mise dans la poubelle, contrecarrer les concurrents qui se pressent aux portes de l’Afrique, éliminer les compétiteurs qui se sont installés sur son déclin, défendre ses positions et proposer un nouveau ‘deal.’  La France recherche derrière son soft power médiatique à garder toute ou partie de ses positions antérieures sur le Continent, ou à faire perdre l’‘Afrique, son avenir,’ aux acteurs exogènes.  

Schengen et bannissement

Les endo-colons et les larbins qui s’esclavagisent pour ces buts, peuvent commettre impunément des délits sur son sol et dans l’espace Schengen. Ils ont carte blanche pour tourner, fariner, et passer au four, les autorités des pays qu’ils ont labélisé ‘indésirables.’ Ils peuvent casser les ambassades, changer le portrait officiel d’un chef d’Etat par celui d’un prétentieux anonyme d’une mauvaise foi lunaire. La Brigade anti-sardinards (BAS) et les pro-Ouattara, ont ce passeport.

Le cas spécifique de la BAS inspire deux choses. D’une part, il suffit de se proclamer ‘panafricain,’ aller à Sushi ou pas, voler ou pas une photo en compagnie des autorités de l’AES, et insulter Paul Biya pour entrer dans les bonnes grâce de la France. D’autre part, tenir des discours panafricanistes incohérents et déraisonnables qui dérouteraient les Africains à la réflexion superficielle, ouvre les portes de l’espace eurotanien.

En revanche, les auteurs de discours ‘panafricains’ non-édulcorés et anti-pays-pro-France, comme la Côte d’Ivoire de Ouattara, sont soumis aux menaces, au bannissement, et à la déportation. Souleymane Koné, militant du Parti des Peuples Africains–Côte d’Ivoire (PPA-CI), fondé par le président Gbagbo, en sait quelque chose. Ce pro-russe très actif sur les réseaux sociaux, reconnu pour sa mythique formule d’introduction—‘bonsoir camarades peuples d’Afrique,’ mais aussi pour ses critiques acides du régime fantoche ivoirien avait été ‘enlevé’ à son domicile de Villeneuve-Saint-Georges, en région parisienne, le 26 février 2025, autour de 21h30mn, par des policiers ‘encagoulés(?)’ venus dans deux véhicules 4×4.

Synchronisation Pro-Ouattara et BAS-pro-Kamto

Un activiste pro-Ouattara dans la haine qui est pour eux un art de la pratique politique, écrit. ‘Toi, Souleymane Gbagbo, tu vas aller à Abidjan répondre de ce que tu disais sur le président Ouattara et la France sur Facebook.’ Yacouba Doumbia, journaliste à la solde de Ouattara et par ricochet pro-français truffe de mensonge son tract intitulé ‘Arrestation de Souleymane Gbagbo Koné: Hypocrisie et Réunions de Crise des GORS.’ Il écrit. ‘Ils ont laissé cet homme à son triste sort, obligé de troquer ses services aux plus offrants parmi les opposants.’ Pourtant, dès l’arrestation de Koné, Blaise Pascal Logbo, représentant en France du PPA-CI, dans un communiqué publié 28 février 2025, informe que ‘Gbagbo koné a été arrêté par la police française à son domicile.’ Il poursuit. ‘Des avocats ont été commis pour sa défense, et le rencontrent aujourd’hui matin [28 février] à son lieu de détention pour en savoir plus.’ Par ailleurs, Logbo ‘invite tous les camarades militants, sympathisants, panafricains disponibles, à faire mouvement dès le 28 février matin, vers le centre de rétention administrative, (CRA), pour apporter leurs premiers soutiens à leur camarade détenu.’  Le mensonge, la manipulation et la haine congénitaux aux pro-Ouattara synchronisent avec le barbarisme politique de la BAS-pro-Kamto.

Lap-journaliste-pro-Ouattara

Le noircisseur de papier pro-Ouattara ignore également le soutien du président Gbagbo à Souleymane Koné. ‘J’ai téléphoné à Paris pour avoir ses nouvelles. Je n’ai pas pu avoir son avocat mais …cette affaire, … j’espère qu’elle va bien se terminer.’ Avait-il déclaré lors du meeting du 1er mars 2025 au stade d’Angré, commune de Cocody à Abidjan. Gbagbo n’a pas fait comme certains leaders(?)qui abandonnent leurs militants et sympathisants dans les geôles, se cachent sous le lit et se mouillent. Il n’a pas calqué les leaders-lâches qui sautent la clôture, se cachent chez un ambassadeur, ou sous les bâches d’une base militaire.

‘Cette arrestation n’est pas qu’un simple événement; elle constitue un avertissement retentissant.’ Menace Yacouba Doumbia. ‘Elle envoie un message clair: nul, parmi cette pléthore de cyberactivistes peu scrupuleux, n’est à l’abri. Le spectre des interpellations plane désormais sur chacun d’eux, qu’ils soient en Afrique, en Europe, en Asie ou aux Etats-Unis.’ Avertit ce lap-journaliste dont le zèle trahit le supra-économiste Ouattara qui ne supporte pas la moindre contradiction. Tout comme le juriste-extra-terrestre Maurice Kamto, allergique à la divergence politico-intellectuelle.

‘Cartel’ BAS, pion de la France

Doumbia révèle entre les lignes que Ouattara serait l’instigateur de ce rapt.Tout le contraire de Paul Biya qui n’a jamais inquiété le ‘cartel’ BAS. Ce gang au langage ordurier et à la violence endermique (mise à sac des ambassades camerounaises, vols(?), intimidation des artistes dont le seul tort serait d’avoir vendu leur talent à un candidat qui ne leur plairait pas). Si la BAS peut être considéré comme un espace de socialisation pour ses membres, ces derniers se revalorisent négativement et se construisent une identité repoussante. Mais ce ‘cartel’ plaît à la France et à Macron qui, au Salon de l’agriculture de Paris le 22 février 2020 a accordé un entretien de cinq minutes à un cerveau malade de son espèce, accusant le Cameroun de génocide. Le 10 mai 2020, Alain Foka passé ‘panafricaniste,’ heureusement des Eyadema, reçoit ce ‘casseur.’ Lui colle le galon de ‘lanceur d’alerte.’ Une insulte à Edward Snowden. ‘L’activisme étant une catégorie qui ratisse très large et revendique l’action directe, parfois violente jusqu’au terrorisme. Cette catégorie correspond donc bien à la BAS.’ Explique l’écrivain Gaston Kelman. En revanche, ‘le lanceur d’alerte est souvent un spécialiste solitaire (informaticien) là où l’activiste évolue en bande.’ Eclaircit-il.  

Sans étoffe

Déstabiliser le Cameroun, grenier des télévisions panafricaines, est l’objectif principal du soft power médiatique français. Le prisonnier Sarkozy n’a pas pu. Macron ne peut pas. Ses recrutés—BAS ou des infiltrés dans l’espace médiatique camerounais/africain/euro-otanien—n’ont ni étoffe pour la tâche, ni la subtilité analytique des panafricanistes.

Feumba Samen

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