Trois évêques catholiques du Cameroun (Barthelémy Yaouda Hourgo, évêque de Yagoua, Samuel Kléda, archevêque de Douala, Emmanuel Abbo, évêque de N’Gaoundéré) ont appelé leurs fidèles à s’opposer à candidature de Paul Biya pour les élections présidentielles de 2025. Intervenant ainsi dans un champ politique, hors de leurs milieux naturels, ces hommes en soutane, dans leurs agitations brutales, se sont même permis d’invoquer le diable à prendre possession du Cameroun. Une dérive liberticide, soit disant pour sortir ce pays de la misère mais le livre plutôt aux mains des forces négatives.
Etre âgé au Cameroun serait un péché. C’est la norme établie par les opposants en manque de programme politique, et des Evêques invocateurs de Satan. Pourtant, en Afrique, on célèbre la vieillesse. Si jouir d’un âge avancé est un crime que les Evêques camerounais ou le Vatican ont inscrit dans leur‘droit pénal canonique,’ il est important de savoir ce que la Bible dit de la vieillesse. Comprendre la nature de Satan allié de certains Evêques. Et mesurer son impact politico-socio-moral.
Bible et grand âge
Dans la classe politique immature camerounaise, la longévité du président camerounais Paul Biya, au lieu d’une offre politique attrayante et convaincante, suscite depuis plusieurs années des débats stériles. Les porteurs de robe ne se sont pas fait prier pour sauter les pieds joints dans ce cirque. Concevant la vieillesse comme un naufrage. Pourtant,‘la Bible…offre des éclairages pour aujourd’hui, pour les personnes âgées, ainsi que pour celles qui les entourent.’ Ecrit Olivier Pigeaud, pasteur de l’Eglise réformée et administrateur de la‘Fondation John-Bost,’ auteur de ‘Bible et grand âge.’ Il poursuit, ‘la Bible nous pousse à promouvoir une vie longue, une vie dont on garde la maîtrise le plus longtemps possible, une vie valorisée au mieux et, enfin, une fin de vie lucide et paisible.’ Cet éclairage devrait instruire les Evêques-anti-grand-âges et leurs adeptes, que vivre longtemps est une bénédiction de Dieu et non un naufrage. Car chaque année de vie demeure un don de Dieu.
Le chapitre 5 de la Genèse énumère neuf hommes qui ont eu une très longue vie. Adam, 930 ans (Genèse 5:5). Seth, 912 ans (Genèse 5:8). Enosh, 905 ans (Genèse 5:11). Kénan, 910 ans (Genèse 5:14). Mahalaleel, 895 ans (Genèse 5:17). Jéred, 962 ans (Genèse 5:20). Hénoc a vécu 365 ans avant que Dieu ne le prenne (Genèse 5:22-24). Lémec, 777 ans (Genèse 5:31). Tandis que Genèse 9 :29 rapporte que Noé a vécu 950 ans. Certains ont vécu légèrement un peu plus de100 ans. C’est le cas de Abraham qui a vécu 175 ans (Gen. 25:7). Joseph (Gen. 50:22) et Josué (Jos. 24:29), ont vécu 110 ans chacun. Le livre de Deutéronome 34:7 indique que Moïse a eu la grâce de vivre 120 ans. Dans la Genèse, la durée des jours est fixée à 120 ans (Gen. 6:3). Mais l’homme le plus âgé de la Bible est Mathusalem, qui a vécu 969 ans (Genèse 5 :27). Peut-être que quelqu’un à l’époque antédiluvienne a survécu à Mathusalem, mais la Bible n’en fait pas mention.
D’un autre côté, la Bible n’ignore pas les infirmités liées à l’âge. Elle évoque la lassitude de Moïse (Deut. 31:2), la cécité d’Isaac (Gen. 27:1), l’impuissance de David (1 Roi 1:1-4). Cependant, ces particularités, ne peuvent pas définir un âge de la vie. La pyramide des âges qui pourrait être élaborée à partir des livres de la Bible, dément le discours dominant qui associe systématiquement la vieillesse à la maladie, aux douleurs, à la solitude, à la dépression, à l’incapacité d’exercer. Pire, à la démence ou à la sorcellerie qui crée des peurs terrifiantes autour des personnes âgées et contribuent à leur isolement.
En outre, la Bible tout comme la culture africaine enseigne que les personnes âgées, y compris les femmes, sont considérées a priori comme des sages. A ce sujet, un proverbe africain dit, ‘la sagesse est une graine qui se récolte auprès d’un vieillard.’ Et Proverbe 16:31 instruit que ‘les cheveux blancs sont une couronne magnifique: on les rencontre sur le chemin de la justice.’ Honorer les anciens qui font l’objet d’un profond respect, c’est honorer Dieu lui-même. Alors Lévitique 19:32 prescrit, ‘Lève-toi devant les cheveux blancs, et sois plein de respect pour un vieillard; c’est ainsi que tu auras la crainte de ton Dieu’
Au Cameroun, ces valeurs sont jetées aux orties. Les ‘puceaux’ des presbytères, et autres soutaneux sont enivrés par la passion et la haine, à tel point qu’ils ont déchiré Romain 13:1 de leur Bible. Simplement parce qu’ils ne veulent plus entendre dire que ‘toute autorité instituée vient de Dieu.’ Ils se sont rebellés. Ils ‘résistent à l’ordre que Dieu a établi, et attirent une condamnation sur eux-mêmes’ (Rom. 13:2). Pour eux, ’il n’y aura pas des arcs-en-ciel après la tempête.’ Car, dit un proverbe Burundais, ‘Vous ne pouvez pas cacher la fumée si vous mettez le feu.’
Biya dans les chaussures d’Elie
Les récits bibliques mettent aussi en avant l’histoire d’un nonagénaire—le prophète Elie, 98 ans (classe d’âge du président Biya, 92 ans). Ce prophète est l’un des personnages bibliques les plus intéressants. Il occupait une position unique dans le plan de Dieu pour son peuple (1 Sam. 4:15). Dieu s’est servi de lui à un ‘moment important de l’histoire d’Israël,’ afin de ‘s’opposer à un roi mauvais’ et ‘d’ouvrir la voie à un réveil spirituel’ dans ‘le pays.’ Son ‘face-à-face avec les prophètes du faux dieu Baal,’ sur le Mont Carmel (1 Rois 18:17-40) a marqué le ‘début de la fin du culte de Baal’ en Israël (Deut. 13:5). Le Cameroun a été/est victime de plusieurs tentatives de déstabilisation tant politique, économique, que social. Il a fallu qu’à ces ‘moments importants (difficiles) de l’histoire’ de ce pays, que Dieu suscite un homme—Paul Biya—pour ‘se tenir à la brèche’ (Ez. 22:30), ‘face-à-face avec les ouailles du faux dieu Baal’ qui ont fait/font (depuis un certain temps) la ‘mauvaise actualité’ dans leur pays pour le compte d’‘un roi mauvais’—le nouvel ordre mondial globalisant, battant pavillon du pillage.
Résultat, Boko-Haram n’est plus une menace significative. Les Ambazoniens se sont réduits à se tuer entre eux. Leurs généraux et maréchaux auto-proclamés les plus en vue ont été tous tués. Parmi eux, Ivo Mbah, Efang, Popo tué en octobre 2024), No pity tué en février 2023. Ayeke, Transporter, Insobu, Chacha, Cross and Die, Omega, Spirito, Ikeku,10-Kobo, Lucyfer, Mbola, Christian, CP, Witch Bird, Andrew, Ashu, Mombassa, Poison, BlackBat, Commando, Zokora, Robosco, et bien d’autres. Leurs éléments massacrés. D’autres se sont enfuis au Nigeria. D’autres encore refugiés chez leurs ennemis supposés (dans la zone dite francophone). Des milliers se sont rendus et ont rejoint le DDR Center. Aux Etats Unis, En Angleterre, en Norvège, au Nigeria, leurs manipulateurs sont en prison. La population maintenant les traquent les tuent ou les remettent aux autorités compétentes (Pinyin est un cas en la matière depuis début février 2025).
De la même manière qu’il a presque éteint les Amba-terroristes sans faire la guerre mais en élevant le niveau de la lutte anti-terroriste, c’est de cette même façon qu’il est sorti des accords coloniaux, et diversifié ses partenaires stratégiques (Chine, Russie, Inde, Brésil, Iran), sans tirer un coup de feu. Tout à fait le contraire de ce qui se passe ailleurs sur le Continent. Réduit en 20 ans la part commercial de la France pilleuse (pour qui l’Eglise catholique est en concubinage), de 40% à moins de 5%. Augmenté ses échanges intra-africains à presque 35%. Protégé vierge à plus de 90% ses ressources naturelles et terres rares—Garantie d’une vie abondante pour les générations futures. La liste peut s’allonger.
Théorie de la soustraction
Ces victoires politique, sécuritaire, et économique, qui ne font pas l’objet de communiqués d’agitprop donnent d’une part un sens à l’effervescence diabolique dans les archevêchés. Et d’autre part, déblaient les profondeurs de la question de la journaliste française Amelie Tulet pour RFI sur l’‘alternance’ et non de l’‘alternative’ au Cameroun. Question posée lors d’une conférence conjointe Biya-Macron, le 26 juillet 2022 au Palais de l’Unité de Yaoundé. La réponse de Paul Biya à l’occasion a révélé une fois de plus son génie politique. ‘Comme vous le savez, le Cameroun est dirigé conformément à sa Constitution. D’après cette Constitution, le mandat que je mène a une durée de 7 ans. Alors essayez de faire la soustraction: 7-4 ou 3 et vous saurez combien de temps il me reste à diriger le pays. Mais autrement ça sera su quand ce mandat arrivera à expiration. Vous serez informée sur le point de savoir si je reste ou si je m’en vais au village.’ Un tact politique qui a épaté son camp, ébranlé et impressionné ses adversaires, ébloui et fasciné les analystes politiques sérieux aussi bien au Cameroun qu’à l’étranger, et démontré que Paul Biya est un maître dans l’art de la communication. D’où est né la ‘Théorie de la soustraction’ de Biya.
Cette réponse en laissant la porte de la présidence ouverte et en ouvrant celle d’un retour au village, a détraqué le piège politico-géostratégique de la France. Aucune faille pour lui faire pression sur un potentiel ‘successeur’ comme les impérialistes aiment à dire quand il s’agit de l’Afrique. Vocabulaire abêtissant que les Africains d’une culture politique naine répètent dans leur delirium. D’ailleurs, dans une interview du président Biya, diffusée le 30 octobre 2007 sur France 24, il revenait sur le mode de succession au Cameroun. Il disait, préparer un successeur relèverait de la monarchie. ‘Nous avons fait tous ces efforts pour bâtir une démocratie. Le moment venu, il y aura des candidats. Je crois que l’idée de préparer quelqu’un ou de… C’est un peu des méthodes proches de la monarchie ou de l’oligarchie. Les Camerounais sont assez mûrs, ils pourront le moment venu, choisir…’ Poursuivant, il a déclaré, ‘je crois que dans une démocratie qui fonctionne bien, le mot dauphin raisonne mal.’ Tout le contraire de ce que Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a propagé en 2020. ‘Je puis vous dire…que les choses se précisent. Les artisans du gré à gré sont plus que jamais à l’œuvre. Par ce biais, ils veulent accélérer le cours de l’histoire à leurs fins…’
Opposition irresponsable et fragmentée
Ces portes politiques ouvertes par le président Biya n’ont pas été exploitées ni par l’opposition parlementaire (l’ensemble des partis ou groupements politiques présents au Parlement et qui constituent la minorité parlementaire dont la vocation est de s’opposer à la majorité parlementaire qui soutient le gouvernement), ni par l’opposition extraparlementaire (les groupements du même type agissant en dehors du parlement). Kamto qui bramaient à dire, ‘nous nous mobiliserons contre l’organisation de nouvelles élections populaires au Cameroun sans que soient remplis les deux préalables majeurs que sont la résolution du conflit armé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et la réforme consensuelle du système électoral,’ s’exercent dans un autre registre—les contorsions langagière et juridique, pour se frayer un chemin sur la liste des candidats aux élections présidentielles d’octobre 2025. Pourtant, aucune de ces conditions n’a été remplie.
Sur ces faits et d’autres, il est illusoire de parler de l’opposition au Cameroun. L’essentiel de ce bloc a flirté, flirte, ou est le produit du parti au pouvoir. Pire, sans formation politique et idéologique, l’opposition camerounaise est incapable de mettre sur pied des stratégies pour exorciser et renverser leur impossibilité de se réunir en tant que forces de l’opposition, pour créer les conditions d’une transition politique. Les différents segments de cette opposition s’accrochant sur les clivages et sur leur ego surdimensionné. Ils ont tous le caractère de ‘Arrias qui a tout lu, a tout vu, un homme universel, un homme qui aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose’ (La Bruyère, Les Caractères, 1668, Livre V—Arrias). Impulsive, cette opposition n’accepte pas la contradiction. Quelqu’un se hasarde de contredire l’un ou l’autre d’entre eux, et lui prouver nettement qu’il est sur la mauvaise piste, il ne se trouble pas. Au contraire, il prend feu contre l’impertinent.Pourtant, lorsque les opposants estiment qu’un pays est en crise, ‘ils doivent accepter leurs différences, leurs divergences, pour parvenir à une alternative démocratique. Trouver un ‘’Smic démocratique’’ pour répondre à l’urgence.’ Conseille l’Algérien Abdelkader Groucen, ancien député du Parti des travailleurs, devenu membre du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD).
Alliance avec Satan
Si tout n’est pas à refaire au Cameroun, toute la classe politique est à refaire. En commençant par cette opposition irresponsable et fragmenté, inapte idéologiquement, incompétent politiquement, et inefficace à mobiliser. Une somme de maux qui retarde l’accomplissement de l’objectif principal de l’action politique qui est d’avoir de l’impact sur la vie des citoyens. Malheureusement, les porteurs de robes ont opté pour la politique de basse-cour. Celle qui consiste à s’agripper piètrement sur l’âge de leur président et sa retraite, comme socle de leur argumentaire politique. Alors qu’ils auraient pu depuis qu’ils ont abandonné l’antre calme de l’Eglise pour le sable mouvant de la politique, aider l’opposition camerounaise sclérosée à construire un squelette de stratégie d’accession au pouvoir par la voie des urnes et sans heurts. Ceci afin de satisfaire l’ambition des Camerounais qui est de passer de cette ère non-accomplie (?) au siècle d’abondance qu’ils leur font miroiter.
Incrédules ‘Parce qu’ils ne crurent pas en Dieu, Parce qu’ils n’eurent pas confiance dans son secours’ (Ps. 78:22) et tourmentés par l’inclémence du champ politique camerounais, les ‘soutaneux’ abandonnent Jésus qui a pourtant opéré toutes sortes de miracles, et même chassé les démons (Matt. 9:32-33, 17:14-18, Marc 9:14-29; Luc 9:37-42), pour s’attacher à Satan. ‘ On ne va pas souffrir plus que ça encore. On a déjà souffert. Le pire ne viendra pas. Même le Diable qu’il prenne d’abord le pouvoir et on verra après.’ Avait supplié Barthelémy Yaouda Hourgo, évêque de Yagoua. Cette invocation placerait le Cameroun sous l’emprise maléfique de Satan—le diable, le démon, le Malin, Lucifer, serpent rusé, séducteur du monde entier (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2852), menteur et Père du mensonge, l’Accusateur, le Prince des Ténèbres, le prince du monde, le tentateur, le Mauvais, l’ange qui s’oppose à Dieu, le meurtrier ou l’homicide dès l’origine, le grand Dragon ou le Serpent des origines (Gen. 3:1-5, Jn. 8:44, Ap.12:9). Cette alliance avec Satan contre le président Biya est une rébellion contre Dieu qui dit,‘tout pouvoir vient de Dieu’ (Romain 13:1). En d’autres termes, ‘toute autorité vient de Dieu et que celles qui existent ont été établies par Dieu. Cela ne signifie pas que toute autorité dispose d’un pouvoir divin, mais que le fondement de cette autorité est invisible.’ L’insurrection de ces évêques contre Dieu s’expliquerait. ‘Un petit traître ne se fait pas le moindre scrupule de commettre une infidélité’ (Gotthold Ephraïm Lessing—Le misogyne, 1748).
Destruction de l’Eglise catholique de l’intérieur
Le concubinage de l’élite catholique avec Satan, cette créature de Dieu (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 391), symbolique du Mal, principal adversaire du dessein de Dieu (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 2851) sur l’humanité (Job 1:6, Matt. 4:10, Ap. 12:9), dévoile plusieurs enseignements—Satan a infiltré l’Eglise avec des prêtres, des évêques et des cardinaux prédateurs sexuels, pédophiles, placés là pour détruire l’Eglise catholique de l’intérieur. Il a pris possession de cette institution à travers le mirage de la beauté. Ce qui justifierait qu’un prêtre friand des objectifs des caméras se fasse appeler ‘mannequin de Jésus Christ.’ Derrière cette appellation se cache les démons (satanistes et Illuminati) de la mode qui ont séquestré l’industrie de la musique, du cinéma, et de la mode. Pour résumer cette intrusion de Satan dans l’Eglise par divers canaux, le journaliste Emery Mbendje écrit. ‘Les forces décisionnelles et maléfiques de ce monde s’attellent ardemment à rendre maintenant tout ce qui n’était pas permis, permis en naturel, tout cela, au nom de la liberté, l’égalité et la fraternité, regroupés dans un seul mot: la démocratie!’ Mbendje fait cette réflexion en se référant au défilé de mode satanique organisé à Londres par la créatrice turque Dilara Findikoglu, le 1er novembre 2017 dans l’église catholique St. Andrew Church. Au cours de cet événement, les costumes et vêtements exposés rendaient hommage au monde de l’occultisme, donc à Satan. Cet être qui n’est pas un ‘dieu du mal’ qui coexisterait à côté du ‘dieu du bien,’ aurait ‘associer [Yaouda] à sa révolte contre Dieu’ (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 414).
Hypothèse pas irréaliste mais improbable
La sortie des évêques catholiques (Barthelémy Yaouda Hourgo, évêque de Yagoua, Samuel Kléda, archevêque de Douala, Emmanuel Abbo, évêque de N’Gaoundéré) de leurs lieux naturels pour débattre des questions politiques dans un cadre inapproprié constitue un élément perturbateur de l’équilibre social. Une dérive liberticide qui peut conduire à un dérapage sociétal et moral. Une prise de position bancale qui met en doute leur habilité à donner l’interprétation légale du religieusement et socialement ‘correct.’ Ce risque arbitraire fait apparaître leur alliance inavouée avec le capitalisme occidental déclinant, et leur collusion plus ou moins avouable avec la branche extrémiste de l’opposition de leur pays. Des affinités qui pueraient la conspiration et un relent de déstabilisation du Cameroun. Une hypothèse pas irréaliste mais relativement improbable.
Dans ce pays où certains leaders(?) politiques ont fait du tribalisme et de l’ethnie leur programme politique, ces prêtres auraient été plus utiles en assumant leur rôle de veilleur (?) d’âme. Ils auraient été plus efficaces en pensant à un code pour prévenir leurs fidèles contre les groupes religieux dangereux. Et en élaborant des plans pour les protéger des groupements à caractère sectaire. Malheureusement, ils se sont relevés être les pires adversaires de leurs ‘brebis.’ Des ‘manipulateurs mentaux.’ Des leaders paranoïaques qui exerceraient insidieusement des pressions psychologiques inadmissibles sur des citoyens consentants ou dolosivement, bernés par des déclarations politiques incisives, brutales, sans tact, sans finesse. Leur discours apparaît donc comme le terreau d’une ‘rébellion’(?) ayant pour but d’exploiter ou pour effet de créer la dépendance psychologique des personnes en conflit avec leur moi, leur mal-être, et/ou la loi.
Eglise catholique, ‘excroissance du Mystère babylonien’
Les errements et égarements de certains dignitaires catholiques ont donné du grain à moudre à Robert Jeffress, pasteur Baptiste américain qui dirige la First Baptist Church, à Dallas. En 2010, il a déclaré que l’Eglise catholique est une ‘excroissance du Mystère babylonien.’ Pour ce pasteur qui a présidé la cérémonie religieuse qui a précédé l’investiture du président américain Donald Trump le 20 janvier 2017, l’Eglise catholique est une ‘excroissance’ d’une ‘corruption’ appelée ‘le Mystère Babylonien.’ Jeffress poursuit. ‘Beaucoup de ce qu’on peut voir dans l’Eglise catholique aujourd’hui ne provient pas des paroles de Dieu. Cela vient d’une religion païenne assimilable à une secte. Ne voit-on pas là le génie de Satan?’ L’attitude et l’agitation des prêtres qui invoquent Satan à prendre possession du Cameroun, mais qui sont muets sur la question de l’homosexuel, considérée comme des êtres menant une vie ‘misérable’ et ‘répugnante,’ pourraient donner raison à Robert Jeffress dans la perception qu’il a de l’Eglise catholique.
Chaque catholique son chapelet
‘Chaque catholique doit prendre son chapelet et prier comme jamais auparavant parce que cette bataille est réelle, très réelle et que le chapelet est notre arme […] Nous devons retourner au jeûne et faire des actes de réparation au Sacré-Cœur et au Cœur Immaculé de Marie […] et prier spécialement pour tous les évêques saints (?) qui sont persécutés à cause de leur fidélité.’ Conseille Marie Toone, ancienne styliste de mode qui, dans les années ‘80, alors qu’elle était maître d’hôtel dans un club haut de gamme, a eu la confidence d’une sataniste très connue du secteur de la musique sur la déstabilisation de l’Eglise catholique. Ce retour à la prière et au jeûne pourrait montrer à Dieu que les Camerounais n’acceptent pas le blasphème de quelle que nature que ce soit, et que les catholiques n’ont pas abandonné leur pays et la place publique aux satanistes. Il est consacré à Dieu.
Feumba Samen
