Ces deux individus, connus pour leur cruauté, ont longtemps semé la terreur dans les zones anglophones en crise, kidnappant et abattant même les gens de leur propre camp ayant travaillé ou soupçonnés de connivence avec le gouvernement.

Les élections arrivent. Il est important de revoir ce qui a servi de propagande à certains partis. ‘Quiconque travaille avec le gouvernement camerounais a commis une trahison.’ Cette instruction a été donnée par Ayaba Cho, patron de Ambazonia Defense Force (ADF). Et ‘la punition pour trahison est la mort.’ Clarifia Ndong Emmanuel (Capo Daniel). Cette prescription de ADF ressortait entre les lignes des discours d’une bande d’analphabètes politiques. Sur le terrain, des groupes terroristes et Christopher Funwi à l’état-civil, alias ‘Général JC,’ veillent à l’application de cette mesure. Les crimes de ce dangereux terroriste spécialiste de meurtres et viols, d’extorsion de véhicules de luxe, des enlèvements et demandes de fortes rançons, sont innombrables à Bamenda. En face, le BIR est aux aguets. Il les dératise.
Tentative désespérée
Le 16 février 2025, il abat Funwi à Lira Hotel, dans le quartier de Cheongwa, à Bamenda. Avant cela, ce criminel avait rependu le sang, la désolation, et le deuil, partout. Le Révérend Mbakwa Alfred, pasteur de la Mission du Plein Evangile, enseignant et Président du Conseil d’Administration d’une coopérative de crédit à Bamenda, sera sa victime. Il croise le chemin de ce terroriste le 4 septembre 2024. Il est assassiné chez lui à Mile Three Nkwen, Arrondissement (Subdivision) de Bamenda III, Département (Division) de Mezam, Région du Nord-Ouest. L’horreur se passe sous les yeux de ses cinq enfants et sa mère âgée. Emmanuel Muda, un de ses proches atterré s’écrie. ‘Oh ! Seigneur, aie pitié! Mon cœur est brisé en apprenant la nouvelle dévastatrice de l’assassinat brutal du Révérend Mbakwa devant ses enfants.’ Cette ‘âme douce qui ne ferait pas de mal à une mouche, a été abattu dans sa propre maison.’ Commente son cousin Ndifor Richard. Dans une ultime ‘tentative désespérée de sauver sa vie, il a obéi aux exigences des hommes armés, remettant tout l’argent qu’il avait, mais cela s’est avéré vain.’ Conclut-il. Ce drame survient après le décès en juin 2024 de sa femme, à la suite d’une opération chirurgicale.

Médiateur séquestré
Croix ou ‘Odeshi,’ rien n’arrête Funwi. L’archevêque émérite de Douala, le cardinal Christian Wiyghan Tumi, 90 ans (15 octobre 1930 – 3 avril 2021), principal médiateur de la crise du NOSO, n’est pas épargné. Il est enlevé à deux reprises. La première fois du 5 au 6 novembre 2020. Le rapt se fait au cours d’un voyage sur l’axe Bamenda-Kumbo, Région du Nord-Ouest. Il est enlevé avec 12 personnes, dont le Fon Sehm Mbinglo I, chef du peuple Nso.
Le 30 janvier 2021, les amba-terroristes le ‘retiennent’ sur le même tronçon. Cette fois, faisant le chemin inverse—Kumbo-Bamenda—pour accueillir le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, en visite au Cameroun. Après cet incident, il arrive sous bonne escorte des forces de sécurité à Bamenda. Cet homme ‘controversé,’ salué pour avoir embrassé la cause du président Gbagbo pendant la crise ivoirienne, est devenu la cible des terroristes-amba lorsqu’il s’était opposé au massacre des écoliers et au rapt des enseignants.
Enfants ‘innocents’ séquestreurs
Mgr Julius Agbortoko, vicaire général de Mamfe est kidnappé le 29 août 2021. Puis, libéré le 31 août. Avant lui, le Père Christopher Eboka, directeur de communication de ce même diocèse avait été enlevé le 22 mai 2021. Il est libéré le 1er juin 2021. Mgr Michael Miabesue Bibi est ‘soustrait’ le 5 décembre 2018 alors qu’il se rendait à une cérémonie de vœux perpétuels à Kumba (Sud-Ouest). De retour de cette cérémonie le 6 décembre, il est retenu pendant plusieurs heures par un autre groupe de rebelles. Conduit dans la forêt, il est interrogé et admonesté. ‘Ils m’ont informé que c’était une journée ‘ville morte’ et ont menacé de me tuer.’ Avait-il confié au journal catholique ‘La Croix Africa.’ Le 5 janvier 2021, il nommé évêque du diocèse de Buea par le pape François. Le 26 septembre 2022, Les ‘Bui Unity Warriors’ enlèvent le révérend père Sergius, prêtre catholique de Vekovi, Département de Bui (Nord-Ouest). Il est ‘déporté’ dans un lieu inconnu. Les mains attachées au dos, il est jeté au sol et torturé. Ils l’accusaient d’avoir fait disparaître un de leurs multiples ‘Généraux’ de l’hôpital Baptiste de Banso à Kumbo (Nord-Ouest). Il sera libéré le 30 septembre 2022. Lire aussi sur le sujet: https://mibiamafrica.betaclicdigitale.com/cameroun-noso-election-2025-un-dangereux-terroriste-abattu-a-lira-hotel-bamenda/
Mgr Cornelius Esua Fontem, alors archevêque de Bamenda, est enlevé le 25 juin 2019. Malgré ses multiples demandes de mise en liberté, ses ravisseurs lui ‘disent qu’ils ne peuvent pas le laisser sans l’ordre du ‘‘Général’’.’ Informe ‘Essingan’ du 8 juin 2019. Cornelius prétend dans ‘Essingan’ que ces criminels ‘sont des innocents dont l’âge varie entre 20 et 25 ans.’ Révérend Mbakwa Alfred, la maire adjointe Joko Frida de Bamenda II, ou le sénateur Me Henry Kemende, qui ont été sauvagement assassinés sans raisons par ces terroristes apprécieront. Cornelius Esua apportera à ses ‘innocents de 20 et 25 ans’ des fleurs au nom des orphelins de ces regrettés illustres Camerounais.
Traîné dans la boue
Ni John Fru Ndi (7 juillet 1941 – 12 juin 2023), est enlevé d’abord le 27 avril 2019. Ensuite le 28 juin 2019. La première fois, il se rendait à Kumbo pour assister aux funérailles de Joseph Banadzem, chef du groupe parlementaire du SDF (Social Democratic Front), son parti. Cette mésaventure arrive alors qu’il avait rejeté une escorte militaire mise à sa disposition par le gouverneur du Nord-Ouest, pour le protéger contre une éventuelle attaque terroriste. Justifiant ce refus, il explique qu’un convoi militaire ne servirait qu’à provoquer une attaque. Le second kidnapping est un ‘peu’ violente. Il est battu. Insulté. Traîné dans la boue.

Sur l’identité de ses ravisseurs, il déclare sur ‘RFI’ le 30 juin 2019 après avoir retrouvé sa liberté que ‘c’était un groupe de séparatistes ambazoniens.’ Il précise. ‘Ils ont pris des photos avec moi en brousse. Ils ont hissé un drapeau ambazonien et ils chantaient l’hymne national ambazonien.’ Cette version ne satisfait pas Joshua Osih, alors vice-président du SDF avant de prendre la direction du parti le 28 octobre 2023. Selon lui, ce rapt n’obéit pas ‘au modus operandi’ des terroristes-amba. Il explique. ‘Il a été enlevé chez lui, par des hommes en civil cagoulés, avec des kalachnikovs, ce qui n’est pas le modus operandi normal des sécessionnistes ambazoniens.’ ‘RFI,’ acquise à l’opposition camerounaise revient subtilement sur cette incongruité en se référant au bi-hebdomadaire ‘Repères’ du 1er juillet 2019 qui avait habillement pointé cette non-élégance politique.
Fervent partisan abattu
L’avocat et sénateur Henry Kemende, militant SDF, passe à la trappe des ADF. Il est abattu à Nkwen, le 11 janvier 2022. Dans le film du drame, il est enlevé par des assaillants au Mile 2 Junction. Criblé de balles, son véhicule emporté, il décède quelques instants plus tard au Centre médical PMI de Nkwen. Daniel Capo fait savoir que ‘Kemende était un fervent partisan de l’Ambazonie.’ Tout comme Fru Ndi ‘était le plus fervent partisan d’Ambazonie.’ Dit-il. Mieux, souligne Capo, ‘il a amené ses parlementaires à Bamenda pour que nous protestions alors que nous ne le pouvions pas.’
La question est de savoir pourquoi ces deux ‘fervents partisans d’Ambazonie’ ont été l’un ‘kidnappé,’ l’autre ‘assassiné.’ John Fru Ndi a une explication. ‘Ils veulent que je retire mes députés du parlement camerounais.’ Pour Capo, Ayaba Cho est l’instigateur de cette barbarie. ‘Ayaba Cho avait donné pour consigne à ses combattants de tuer toute personne qu’ils considéraient comme collaborant avec le gouvernement camerounais, y compris des sénateurs comme feu l’avocat Kemende, qui participaient à la gouvernance du Cameroun.’ Cho considérait tous les acteurs politiques et administrateurs dits ‘anglophones’ comme des traîtres.
Assassinée pour un documentaire
La maire adjointe de Bamenda 2, Joko Frida, militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), sera victime de cette injonction criminelle de l’‘état-Facebook’ d’Ambazonie. Elle est Kidnappée le 26 octobre 2024 dans sa résidence de Savannah Street à Bamenda. Torturée, abattue, sa dépouille est retrouvée le 28 octobre 2024 abandonnée à Nchuobo. Son crime, avoir pris part à la projection du film-documentaire sur l’héritage du président Paul Biya, à Upstation Bamenda. ‘The Guardian Post Daily,’ à sa une N° 3274, du 29 octobre 2024, qualifie ce meurtre d’‘horrible,’ de ‘méprisable,’ et ‘insensé’ (‘Gruesome Killing of Bamenda II Deputy Mayor, Despicable, senseless!’). La vitrine du No 863, de ‘Municipal Updates Daily,’ paru le 29 octobre 2024, désigne ces criminels de ‘terroristes sans vergogne’ (‘Bamenda II Municipality, a Outrage As spineless ‘‘terrorists’’ Kill Deputy Mayor’). Simon Emile Mooh, Senior Divisional Officer (Préfet) de Mezam, avait ‘condamné fermement’ dans un communiqué signé le 28 octobre 2024 ‘cette atrocité commise contre un civil non armé, une vaillante dame qui servait sa communauté et son pays avec beaucoup de patriotisme et de dévouement.’
‘Sans-noms’ massacrés
Sous le prétexte de ‘trahison,’ des ‘sans-noms’ sont assassinés. Un handicapé moteur qui orientait les usagers devant un bâtiment administratifs pour ne pas tomber dans le piège de la mendicité, est Kidnappé en avril 2023. Il est interrogé en vidéo par Funwi. Torturé. Puis assassiné de sang-froid par ce dernier. Capo Daniel déclare, ‘je tiens à vous rappeler que cet homme a été exécuté pour trahison.’ Il ajoute. La trahison est passible de la peine de mort.’ Sous quelle loi, pour un Etat inexistant. Le 16 juillet 2023, les terroristes de Funwi tuent dix personnes à Nacho Junction, et blessent d’autres. Ils ciblaient les ‘francophones.’ Précèdent cette boucherie, Eric Tataw avait demandé de chasser tous les ‘francophones’ du NOSO. En décembre 2024, Funwi Christopher attaque les bureaux de CamWater à Bamenda. Sans raison, il arrose d’essence Hawa Abdulkarimou, une employée. Met le feu sur elle. La pauvre meurt plus tard à l’hôpital. Le 11 janvier 2022, un homme populaire connu sous le nom de Pa German Trench est tué à Nkwen. Ce même jour, une femme est enlevée dans le même quartier.
Grosse prise
Le journal en ligne ‘Observer237,’ révèle que ‘General’ Weapon abattu le 24 novembre 2024 serait le kidnappeur et l’assassin de Frida Joko, affectueusement appelée ‘Mami’ Frida. Ce jour, quatre autres amba-terroristes sur renseignements fournis aux BIR sont abattus. Au cours de cette opération, les forces de l’ordre découvrent plusieurs véhicules, dont, celui de Frida Joko, une Jeep appartenant à un pasteur, et un Hilux propriété d’une ONG.

ONGs flingueuses
Face à ces crimes, la réaction des ONGs ne ‘ment’ pas sur leurs sources de financement. Ces organisations qui ameutent vivants et morts lorsqu’un policier écrase une fourmi, sont muettes. Surtout en ce qui concerne le meurtre de ‘Mami’ Frida. Normal! elle est cadre du RDPC. Donc, du mauvais camp. Elle ne mérite pas qu’elles s’apitoient sur son triste sort. L’universitaire Owona Nguini est scandalisé. Il interroge l’humanisme de ces fossoyeurs des droits humains. ‘Où sont les ‘‘indignés’’ des droits de l’homme pour protester contre les ethno-fascistes de l’ambazonisme armé qui ont assassiné Madame Joko Frida (Adjointe au Maire de Bamenda II). Ils ne disent rien? Comment peuvent-ils rester muets quand cette honorable Dame a été tuée pour avoir exercé sa liberté d’aller voir un film-documentaire sur le président Biya?’ Ils ne répondront jamais à ces questions!
Rétroviseur
Beaucoup se sont servis des amba comme argument politique. Ils devraient regarder dans le rétroviseur avant la présidentielle 2025 et revisiter les conséquences de leurs propos qui ont armé les cœurs de ces terroristes. Les cas exposés représentent moins d’un millionième d’une gouttelette d’eau dans l’océan de terreur des amba.
Feumba Samen
