Le redoutable et criminel combattant séparatiste Funwi Christopher alias Général JC a été mis hors d’Etat de nuire par les forces armées camerounaises. Tué en mi-février dernier dans une action de ratissage qui rentre dans le cadre de la sécurisation et la pacification par le gouvernement des deux régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest( NoSo) en proie à des groupes terroristes séparatistes avant la prochaine élection présidentielle.

Octobre 2025 avance. Le BIR ratisse. Dans le cadre de la lutte antiterroriste, le déploiement de la force de travail BIR-DGRE sur la base de renseignements confirmés, leur a permis d’atteindre leur objectif—la neutralisation de Funwi Christopher, alias ‘Général JC,’ leader du groupe terroriste ‘La Nouvelle Jérusalem,’ à Ntarinkon, à Bamenda. Ce terroriste est considéré comme l’un des criminels les plus cruels dans les rangs de ‘Ambazonia Defense Force’ (ADF) —Branche terroriste supervisée par Ayaba Cho, emprisonné en Norvège.
Opération Hôtel Lira
Sur le terrain des opérations au Council Junction, vers Ala Kuma Mankon, le point focal est l’Hôtel Lira. Pris d’assaut, il y a eu avant de clore la page Funwi, affrontements, explosion de grenades et échanges de tirs. Cet Hôtel dans le quartier Cheongwa appartiendrait à Che Ngwa Linus. Il est soupçonné d’avoir servi de refuge aux terroristes-séparatistes et d’être un centre névralgique d’un lucratif réseau d’enlèvements contre rançon. L’Opération conclue, la surveillance du secteur est maintenue pour réagir à d’éventuels représailles.

Cette opération qualitative est d’un grand professionnalisme. Elle dénote de la vigilance et de la détermination des unités de l’Armée à traquer ces criminels jusqu’à leur éradication totale. Une battue qui couvre aussi bien les Régions du Nord-Ouest/Sud-Ouest (NOSO), que l’ensemble du territoire national.
Impitoyable contre Fru Ndi
Funwi comme l’ensemble de ses co-criminels dans le NOSO—avait pour spécialité la criminalité, l’extorsion, le banditisme à main armé, les meurtres et viols, les déroutements des propriétaires de voitures de luxe, et les enlèvements contre rançon. Ses atrocités étaient sans commune mesure à Bamenda.
Inhumain, intraitable, impitoyable, sanguinaire, meurtrier, sans-cœur, Funwi n’a pas traité avec faveur son ex-patron Ni John Fru Ndi (7 July 1941–12 June 2023) dont il aurait été le garde du corps estimé. Il a planifié et organisé par deux fois les enlèvements de cet homme politique, fondateur et premier président du Social Democratic Front (SDF). Principal parti d’opposition au Cameroun par le nombre de ses élus, depuis sa fondation en 1990 à sa mort en 2023. Pas comme le MRC, sans élus, fabriqué principal parti d’opposition par les media français. Simplement parce que son leader, leur agent, est arrivé second (14,23%) contre l’élu (71,28%) aux présidentielles d’octobre 2018. `
Maillage stratégique
En même temps que les forces expansionnistes coptent l’aile politique de la déstabilisation du Cameroun, ils ensemencent le territoire de son aile armée. Lorsque le président de la République Paul Biya se ‘refuse de faire la guerre à ses enfants égarés,’ une conclusion hâtive est tirée. Les villes et villages du NOSO vont tomber une après l’autre aux mains des supplétifs des impérialistes. Ainsi, la sécession va s’imposée au gouvernement. Mais Biya est un rusé. Il oppose à la violence des armes, l’arme sournoise de la diplomatie.

Pendant ce temps, les force de défense gèrent avec patience et professionnalisme le pourrissement. La lassitude démoralise et démobilise les terroristes. Ce maillage stratégique déraille le train de la déstabilisation. Ses activateurs sont exposés. Leur objectif de pillage désactivé. Au bout de la chaine, les ressources rares du Cameroun sont à l’abris.
Partout à la fois
En effet, le non-engagement musclé de l’armée camerounaise dans le NOSO sauve le pays d’une mission d’intervention étrangère. Les terroristes en attente se recyclent en ‘cartel’ de crimes. L’influence de ‘La Nouvelle Jérusalem,’ prend une telle place que Funwi semble être ‘partout à la fois’ à Bamenda. Il vit confortablement comme un narcotrafiquant avec les fruits de la rapine. Le risque de corruption, les règlements de compte et la consommation de drogue, qui accompagnent les narcoterroristes pousse des racines. Les fondements socio-économico-sécuritaire du Nord-Ouest sont menacés. Christopher Funwi doit être ‘déclassé’ avant qu’il ne constitue une menace que les gouvernements ont souvent ‘beaucoup de mal à endiguer.’ C’est ce que le BIR accomplit le 16 février.

Business de sang
‘Général JC’ aurait ouvert le business de ‘salon de beauté, bar, restaurant…’ aux femmes dont le charme envoûte. Pour son propre compte, il s’était investi dans l’immobilier. A sa mort, il bâtissait un palais à Bamenda, derrière l’IRZ. Un chantier dont les grosses œuvres coûterait FCFA80 à 100 millions. Ce ‘business de sang’ est si rentable qu’il lui était presque impossible et aux autres d’arrêter les enlèvements contre rançon. C’est le cas de Gemuh Mitterrand (General Mitterand). Il aurait extorqué des centaines de million de FCFA de rançon, investi à Douala. Il a été déchiqueté le 11 mars 2025, par un Engin Explosif Improvisé qu’il tentait de poser au bord de la route. Il était de la cellule terroriste ‘Bamunka Vampire’ à Ndop, Ngoketunjia.
Retour de la terreur
‘General JC’ avait tendance à avoir une idée trop avantageuse de lui-même. Il avait toujours l’idée qu’il était supérieur à autrui. C’est ce qu’il a voulu démontrer en enlevant deux fois son ex-boss John Fru Ndi. Mettre en cause son leadership ou partager sa zone d’influence, était risqué. La recherche de l’‘équilibre’ dans le partage de la rançon irritait le plus sa susceptibilité. Il prenait cela très personnellement et trop à cœur comme une offense, sans mettre de la distance et analyser le problème. Cette excentricité va l’amener à exécuter le 9 février 2025‘Colonel Mami Ngum,’ un des ‘Commandants’ de l’ADF pour une querelle autour d’une rançon. Ce meurtre va se retourner contre lui. Les terroristes-complices de Mami Ngum vont renseigner les autorités militaires sur sa cachette. Une semaine après qu’il a sorti Mamy du jeu, il est rayé de l’effectif des terroristes qui nuisent à la population de Bamenda. ‘Case closed.’
Feumba Samen
