Recrutées dans le cadre du projet Douala Clean City, elles sont près de trois cents reparties dans les différents arrondissements de la ville où elles s’activent à mettre la propreté dans nos principales artères.
C’est l’image désormais familière aux populations de la ville de Douala. Celle des femmes s’adonnant à la propreté des rues. Une activité jusqu’alors l’apanage des hommes et de la société d’Hygiène et de salubrité publique(Hysacam) qui est devenue également, grâce à la Communauté Urbaine de Douala, une affaire des femmes.
Cette innovation de la ville de Douala et de son maire, Roger Mbassa Ndinè, vise à faire participer les femmes à la propreté de leur cité et à les amener à s’approprier des problèmes de gestions urbaines. Ainsi, impliquer celles qui ont l’habitude de la charge de la propreté de l’intérieur de nos maisons à s’occuper aussi de leur extérieur. De surcroît, à les rendre indépendantes.
Une nouvelle responsabilité donnée aux femmes dans cette ville où les populations (en grande majorité les hommes) ont perdu le sens de l’ordre et du civisme. Il n’y a qu’à voir l’état de l’insalubrité dans laquelle se trouve aujourd’hui cette cité qui était pourtant réputée être la plus coquette. Un délabrement connu du fait des agissements de ses habitants qui ne se gênent pas à jeter les ordures où bon leur semble et à uriner à tous les coins de rue.
En adoptant cette pratique copiée du côté de l’Afrique de l’Ouest, le maire de la ville de Douala voudrait atteindre, à travers ces amazones, les résultats que certaines villes de cette partie du continent connaissent en matière de propreté des rues.
Au regard du travail abattu sur le terrain depuis le début de cette opération, il reste à la Communauté urbaine de Douala et ses partenaires à ce projet, d’accompagner ces femmes en leur remettant ce ne reste que des rafraichissants pour se désaltérer en cette période de haute canicule et mettant à leur disposition du matériel adéquat nécessaires et des engins qui serviront au ramassage des ordures et du sable aussitôt après nettoyage pour qu’ils ne reviennent pas de nouveau par l’effet du vent sur la chaussée comme régulièrement constaté.
Félix EPEE.