Cameroun/Mangando Acte 2 : La transmission et le partage étaient au rendez-vous.

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La deuxième édition de ce festival de danse qui s’est ouverte le 23 novembre 2023 à Douala a été un retour aux sources mais aussi un moment de transmission et de partage pour plusieurs personnes qui ont effectué le déplacement.

Tambours, tamtams, belimbis, mikens, et autres instruments traditionnels à percussion joués par les professionnels émettent des sons rythmés depuis l’estrade des Palétuviers de Bonassama-Bonabéri à Douala. Des danseurs aux torses dénudés ou habillés avec des tenues multicolorées renvoyant à la diversité ou parfois à leur aire géographique, interprètent les chorégraphies de différents styles. Ngosso, makossa, bikutsi, danses africaines et contemporaines. Alternés de temps en temps par les bribes de contes ou de sketchs qui nous baladent dans l’atmosphère du mariage et de la dot chez les bantous. Un clin d’œil, sous fond de chants interprétés par un groupe de Chorale, associé à une démonstration scénique, en guise d’hommage, est fait à quelques illustres artistes disparus. Manu Dibango, Ekambi Brillant, Eboa Lottin, Beybey Manga et Tom Yoms. Les générations présentes et futurs ne doivent pas oublier ceux qui sont passés avant eux et ont déblayé le terrain pour qu’elles soient là.

C’est à ce spectacle haut en sons et rythmes synthétisant reconnaissance et la thématique de cette année « La rencontre des peuples » que le public de Douala a droit ce soir. Mangando, une manifestation traduite, selon sa promotrice, Michèle Esso, comme une sorte d’opéra annuel pendant lequel, les populations viennent s’abreuver auprès des détenteurs du savoir culturel et vibrer au rythme de multiples prestations. Une représentation de la diversité dans un esprit d’unité.

« Nos cultures sont les mêmes. Les intrigues pendant les cérémonies de mariages et de dot, ainsi que la façon de les gérer, sont également identiques », souligne-t-elle.

Pour cette deuxième édition placée sous le signe de l’ouverture, plusieurs groupes de danse, venus de différentes régions du Cameroun se sont exprimés. Ainsi que le groupe « Musée d’art de Brazzavile » , parti du Congo pour une résidence à Douala au Cameroun. Le festival Mangando, une pure coïncidence, lui donne l’opportunité de présenter son savoir-faire et se vendre. Pari gagné. La magnifique prestation de ce groupe de danse congolais , arrache les applaudissements au public et excite la curiosité de quelques promoteurs culturels locaux.

Une réussite pour la promotrice de ce festival, dont l’objectif, en plus de la pérennisation recherchée, est aussi le partage. Un partage allant, selon Michèle Esso, dans le sens de l’universalité.

La transmission et la vulgarisation, quant à elles, sont laissées aux soins des ondines qui se chargeront de porter, au travers plusieurs contrées sawa, les sonorités de cette représentation donnée dans un décor féérique au bord du fleuve Wouri, aux générations présentes et futures afin qu’elles s’en approprient et les gardent définitivement en mémoire.

Félix EPEE

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