Poutine au sommet des Brics : Le rétropédalage de l’Afrique du Sud.

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Confrontés à la justice de leur pays qui ne donne pas de garantie immédiate au retrait de la CPI, les autorités de ce sud-africaines envisagent plutôt organiser en août prochain un sommet des BRICS en ligne comme en présentiel afin que le Président russe puisse bien participer aux discussions.

L’Afrique du Sud explore toutes les pistes pour permettre à Vladimir Poutine de participer au prochain sommet des BRICS. Le Président russe, sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), pourrait finalement assister aux débats en ligne, rapporte le Sunday Times.

Pretoria songe en effet à organiser un sommet mixte, qui associerait discussions en présentiel et à distance. Le gouvernement sud-africain a entamé des négociations avec la partie russe pour mettre en place un tel format. Cela permettrait au Président russe de participer aux réunions sans quitter le territoire russe.

L’hebdomadaire sud-africain ne précise cependant pas à quel stade en sont les négociations et dans quel délai elles sont susceptibles d’aboutir.

La valse-hésitation de Pretoria

Ces nouvelles informations viennent clore le feuilleton sud-africain sur la CPI et le sommet des BRICS, qui avait débuté fin avril. Le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), avait ainsi proposé que le pays se retire de la CPI, ne songeant pas une seconde à arrêter le Président russe s’il se déplaçait jusqu’au pays arc-en-ciel. « Poutine peut venir à tout moment », avait ainsi déclaré le secrétaire général de l’ANC, Fikile Mbalula.

Cyril Ramaphosa, président sud-africain bloqué par la justice de son pays.

Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, confronté à la justice de son pays avait cependant fait marche arrière un peu plus tard, affirmant que son pays ne souhaitait pas se retirer de la CPI et qu’il s’agissait d’une « erreur de communication ».

En effet, la justice sudafricaine avait estimé qu’une telle décision serait inconstitutionnelle. Même en cas de retrait, l’Afrique du Sud aurait été obligée d’arrêter Vladimir Poutine, s’il posait les pieds sur son sol, car un retrait de la CPI prendrait plus d’un an pour être effectif à partir de la date de l’annonce officielle de son départ.

Cela veut-il dire que dans ce pays, le président ne peut pas bénéficier d’une dérogation spéciale qui lui donne les pouvoirs à titre exceptionnel dans les prises de décision comme cela se voit ailleurs en cas d’un problème et une situation d’urgence qui engage une nation?

Pretoria doit accueillir le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en août prochain. Mais le pays arc-en-ciel est aussi membre de la CPI, ce qui sous-entend qu’il serait forcé d’arrêter le Président russe si celui-ci y venait en visite.

Plusieurs autres pays africains, comme le Zimbabwe ou la Guinée, ont remis en cause le mandat d’arrêt émis par la CPI contre Vladimir Poutine, indiquant que le Président russe serait toujours le bienvenu sur leur territoire.

Sputnik Afrique & mibiamafrica

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