Samedi, George Weah a reconnu la victoire de Joseph Boakai à l’élection présidentielle du Liberia. Président sortant, l’ancienne gloire du PSG n’enchaînera donc pas avec un second mandat, plombé par un bilan contesté.
« Mister George » ne rempilera pas pour six années supplémentaires. Le président sortant du Liberia, George Weah, a reconnu sa défaite à l’élection présidentielle de mardi et félicité l’opposant Joseph Boakai, dont la victoire s’est confirmée samedi avec de nouveaux chiffres de la commission électorale.
« Ce soir, le CDC (le parti de Weah) a perdu l’élection mais le Liberia a gagné. C’est le temps de l’élégance dans la défaite, a déclaré l’ancienne gloire du football élue en 2017, dans un discours vendredi soir sur la radio publique. J’ai parlé au président élu Joseph Boakai pour le féliciter pour sa victoire. »
Les résultats publiés samedi par la commission électorale, représentant 99,98 % des bureaux, donnaient 50,64 % à Boakai, 78 ans, et 49,36 % à Weah. Boakai bénéficiait samedi d’un peu plus de 20 000 voix d’avance. Environ 2,4 millions de Libériens étaient appelés aux urnes mardi pour le second tour de l’élection et la participation a dépassé les 65 % selon les chiffres publiés sur le site de la commission électorale.
Des élections libres, mais des morts durant la campagne
Au-delà du choix de la personne appelée à diriger ce pays en quête de stabilité après les années de guerre civile et d’épidémie d’Ebola, l’un des enjeux de l’élection était le déroulement pacifique et régulier de l’élection et l’acceptation des résultats, alors que la démocratie est malmenée par une succession de coups d’État en Afrique de l’Ouest. Des coups d’État survenus notamment ces derniers temps au Mali, au Burkina, en Guinée et au Niger.
Vainqueur, Joseph Boakai, 78 ans, prendra pour six ans la tête de ce pays anglophone d’environ cinq millions d’habitants, l’un des plus pauvres du monde. Il prend sa revanche contre celui qui l’avait largement battu au second tour en 2017 avec plus de 61 % des voix, mais auquel ses détracteurs reprochent de ne pas avoir tenu ses promesses de combattre la pauvreté et la corruption.
Source : Le Parisien