A l’origine de cette exclusion, de nombreux manquements observés dans leurs agissements et l’insubordination à l’endroit de la hiérarchie.
A l’approche de l’échéance de renouvellement de son bureau, le Syndicat Départemental des employés des communes du Wouri (SDTCW) fait face à de fortes tensions. Huit membres ont été exclus de cette association.
Actée dans un communiqué daté du 10 octobre 2023 et signé du président de ce syndicat Ernest Ebongo, cette décision intervient suite à la remise en cause par les incriminés des mesures souveraines du représentant légal du syndicat sur la désignation des personnes constituant les points focaux pour la réception des dossiers de candidature des élections sociales qui doivent avoir lieu le 01er novembre à la communauté urbaine de Douala.
Des actes inacceptables considérés comme de l’insubordination frisant le mépris selon la direction du syndicat.
Par ailleurs, le bureau du SDTCW a fait savoir à travers ce même communiqué, aux camarades radiés plusieurs autres dérives dont celle de se présenter comme organisateurs du scrutin envisageant même des investitures en lieu et place du syndicat. Un des actes parmi tant d’autres pour lesquels ils se sont illustrés durant leur mandature qui portait atteinte aux principes cardinaux de la fonction des délégués du personnel qu’ils représentent qui a poussé le bureau à prendre cette décision. Ce, malgré d’incessants rappels à l’ordre.
Autre grief à l’endroit des membres exclus est de s’être trop rapprochés des patrons et embourgeoisés au point d’oublier ou du moins refuser sciemment de jouer leur rôle qui est de défendre essentiellement les intérêts moraux et matériels des travailleurs. Une posture ambiguë qui coïncident avec leur slogan véhiculé auprès d’autres agents communaux. « Le syndicat n’est pas un instrument de combat mais plutôt de diplomatie » ou des annonces tel que: « C’est notre tour de passer à la mangeoire ».
« Les conséquences de cette inaction continue et soutenue, a fait perdre beaucoup de droits acquis, arrachés de haute lutte pendant plusieurs décennies. Nous citerons entre autres, l’échelon exceptionnel, la dotation de fin de carrière, le cercueil des retraités, les cercueils des ascendants, les reclassements du personnel depuis plus de cinq ans et l’application du décret présidentiel de février 2023 fixant augmentation de 5,2% des salaires et du smig », dit le communiqué.
Joint au téléphone pour avoir leur version des faits, plusieurs radiés n’ont pas voulu se prononcer sur cette affaire. Ont-ils tout simplement pris acte de la décision de leur syndicat les excluant définitivement où attendent-ils un moment approprié pour faire leur déclaration et dérouler leur propre carte? Attendons voir.
Entre temps, le bureau sortant préoccupé quant à lui par l’organisation du prochain scrutin n’a nullement l’intention de revenir sur sa décision. Affaire à suivre.
Félix EPEE.