Douala V : Le complexe Sawaland de Bonamoussadi en décrépitude avancée.

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Ce lieu de sport et de loisirs, propriété de la Communauté urbaine de Douala qui a longtemps fait le bonheur des habitants de cet arrondissement nord de la ville, est à l’abandon et dans l’abîme.

Murs défraichis aux taches verdâtres provoquées par la moisissure, panneaux de basket rouillés, bâtiments qui servaient de salles de réunions et de manifestations de toute sorte en délabrement, piscines dans la broussaille, court de tennis et de volley dénudés par endroits, etc. C’est le triste état dans lequel se trouve le complexe Sawaland aujourd’hui. Ce lieu resplendissant, il y a quelques années, où convergeaient la majorité des amateurs de sports et les friands des rendez-vous galants, est en décrépitude avancée. Laissé à l’abandon par son légitime propriétaire, la Communauté urbaine de Douala.

Une attitude qui surprend plus d’un quand on sait que la CUD venait, il y a quelques  temps seulement, d’aménager et d’inaugurer avec l’aide financier de l’Agence française de développement (AFD), plusieurs infrastructures de sports et de loisirs dans la ville. Pourquoi avoir donc laissé cet espace qui ne demandait que juste une réhabilitation à vau-l’eau ?

Rencontré sur les lieux, Fabrice Tina, la cinquantaine entamée, habitant au lieudit Denver-Bonamoussadi, parti pour un temps, est l’un des plus déçus à la vue de ce complexe qu’il a connu resplendissant à son jeune âge. Il pensait y inscrire sa fille en cours de nation en cette période de vacances scolaires. Quelle n’est pas sa surprise désagréable. « C’est catastrophique ! », s’exclame-t-il.

D’après une source interne à la CUD, cette situation est né d’un contrat de réhabilitation à hauteur de 400 millions de nos francs qui avait été signé avec une entreprise au temps de l’ancien exécutif communal. Contrat qui a été suspendu à l’époque pour non livraison du chantier dans les délais. L’arrivée de l’exécutif actuel en froid et suspicieux  avec l’ancien et de tous les chantiers laissés par ce dernier, a mis en suspens le projet.  Une décision qui a contribué à faire précipiter le site dans l’abîme au grand malheur des populations de cette localité.

Aujourd’hui, l’espace Tennis du Complexe essaie tant bien que mal de vivre grâce au soutien financier des anciens amateurs de cette discipline qui se recrutent parmi les cadres d’entreprises et hauts fonctionnaires habitants la zone. Ils ont essayé d’aménager à leur niveau le court pour leurs propres entrainements et construit un forage . Mais ce n’est pas du tout ça dans un espace qui nécessite de gros investissements. Malgré les efforts fournis par ces amateurs de sport, à la CUD, on ne suit toujours pas.

De cette même source, il y en un projet en vue à la Communauté urbaine pour réhabiliter ce complexe. Et les études nous a-t-on dit, aurait déjà été fait. Si c’est la réalité, vivement que cela se fasse rapidement, non seulement, pour permettre à ce complexe de retrouver son rayonnement d’antan où il était sous la responsabilité de l’entreprise française Dumez mais aussi de faire en sorte que les populations de cette partie de la ville puissent profiter de cette infrastructure sportive et de loisirs de proximité. Eviter ainsi de faire transparaitre l’image du « noir » incapable de réaliser de bonnes choses et même d’entretenir ce qui lui été laissé par le « blanc ».

Félix EPEE.  

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