Cameroun /Cyrille Atonfack Guemo : Une voix au service de l’armée et de la nation.

Administrateur

Cet officier supérieur et porte-parole de l’armée camerounaise  excelle dans son rôle d’informer et d’instruire les camerounais sur le plan militaire tout en établissant à travers ses éditoriaux une connexion avec les populations.

La prise de parole publique constructive et instructive des militaires qui pensent à partir de leur expérience est fondamentale. Ils la diffusent par des canaux éditoriaux capables de toucher un public au-delà des seuls spécialistes des questions de défense. Le Capitaine de Vaisseau Cyrille Serge Atonfack Guemo, chef de Division de la Communication du Ministère de la Défense, a la charge d’informer et d’instruire les Camerounais sur le plan militaire. Les médias qui ouvrent assez largement leurs portes aux militaires leur permettent également d’établir cette connexion avec l’opinion publique. Outre l’outil éditorial, les soldats diffusent également leurs idées dans les ouvrages. C’est le cas du Colonel Emile. J. Bamkoui.

Type littéraire aisé qui suscite la réflexion

La parole éditoriale du Capitaine de Vaisseau Atonfack Guemo, d’un type littéraire aisé, classique, a le mérite de donner à voir les militaires au-delà des caricatures populaires qui leur sont très souvent prêtées. Ses écrits plongent le lecteur dans des sujets trop peu explorés dans des publications accessibles au grand public—Celui des relations entre le monde politique et les chefs militaires. La relation ‘Armée-Nation.’ L’instruction sur les valeurs militaires et la finalité combattante de leur engagement. Le point de situation dans les zones conflictogènes. La ‘contre-expertise’ en temps de crise de la propagande des ONGs à  ancrage impérialiste. L’éclairage sur les ‘non-dits’ des media-mensonges étrangers et leurs appendices locaux.

Honneur et fidelité, deux grands principes de l’armée dont ne se déroge pas le capitaine de vaisseau Cyrille Atonfack et inculque à ses troupes pour perpetrer l’oeuvre de sauvegarde de la nation et des institutions de la république.

Car, cet intellectuel aux galons aguerri, titulaire entre autres d’une licence en science politique et d’un master en droit de mer, maîtrise ses sujets et sait bien les orienter à l’endroit de ses cibles.

Les contenus des éditos du Capitaine de Vaisseau Guemo, n’expriment pas seulement son opinion, sa position, son point de vue ou ceux de son institution. Clairs et accessibles au plus grand nombre, ils suscitent la réflexion. Provoquent un débat. Sensibilisent sur l’importance et la portée d’une question donnée. Remettent en question des actions ou des décisions. Poussent le lecteur à agir en présentant des solutions à un problème.

Impérialistes et apologie du crime

‘Cataclysme géopolitique mondialSachons épargner notre Afrique’ publié le 14 décembre 2024, est l’un des papiers-lumières de ce soldat. Le plus bel édito de 2024. Balayant large le champ géopolitique qui s’impose globalement à l’analyse, il ratisse large ‘depuis les terres semi-arides de l’Asie, jusqu’aux étendues sahéliennes de l’Afrique.’ Puis fixe le sujet. ‘La déstabilisation des institutions est à l’œuvre.’ Ensuite, élabore ses manifestations qui se caractérisent par ‘la violence par le mensonge, charriant des hordes de fanatiques abrutis par la haine, suscitant et alimentant les occasions de pogroms.’

Sous sa plume critique, ce Capitaine de Vaisseau taille les commanditaires. Il écrit. ‘Du point de vue des impérialistes en désarroi, les obscurantistes (terroristes) décapiteurs passent pour être des justiciers au grand cœur.’ Il ne s’arrête pas là. Il note que ces colonialistes ‘[poussent] l’effronterie jusqu’à l’absence de conscience.’ Sur ce constat, la ‘plume de l’armée,’ fait savoir que ces expansionnistes ‘relativisent et banalisent les carnages et les objections’ de ceux qui ont un sens de l’humain. Pendant ce temps, ‘leurs victimes [sont] vilipendées et stigmatisées, et leurs auteurs portés au pinacle et courtisés.’

Spécificité camerounaise

De la globalité de son analyse qui a pris en compte un pan des ‘événements dans le Proche-Orient,’ ‘ses auteurs,’ ‘ses acteurs,’  ‘ses tragiques dénouements,’ avant de s’inscrire dans la particularité camerounaise, il conclut. ‘Pour nous donc, la question de savoir qui sont les gagnants ou les perdants des récents bouleversements survenus à l’Est de la Méditerranée devrait passer en arrière-plan.’ Une telle approche ne relève pas de l’irresponsabilité ou d’un manque de solidarité. Elle constitue une belle passerelle pour aborder la spécificité camerounaise. ‘Le plus important, essentiel et urgent consistant à ériger dès à présent, les barrières susceptibles d’arrêter au plus loin, les redoutables ondes de choc de ce cataclysme géostratégique.’

Bon client des journalistes, il n’hésite pas à apporter son éclairage dès que le micro lui est tendu sur tous les sujets en lien avec l’armée mais incompris du public.

Cet appel à la prudence emboîte les pas du président de la République Paul Biya pour qui, ‘nous devons veiller à ce qu’une dérive du processus démocratique auquel […]  nous sommes profondément attachés, ne vienne compromettre ni la stabilité de nos institutions, ni notre développement économique et social, ni bien entendu notre sécurité.’ Le Cameroun cristallise toutes ses politiques publiques, en particulier celle de sa défense àla paix et le développement [qui] sont les fondements politiques de tout gouvernement particulièrement des jeunes Etats’, soutient Dr. Wullson Mvomo Ela. La rupture de paix n’aurait pas seulement des conséquences désastreuses sur la déstructuration des institutions républicaines. ‘Les actes ignobles perpétrés dans certaines de nos régions administratives par des groupes armés extrémistes fondamentalistes et séparatistes, ne sont en réalité qu’une pâle image de ce que sera notre quotidien.’ Clarifie le Capitaine de Vaisseau Atonfack.

Aventure complexe pour les déstabilisateurs

Pareille éventualité s’articulerait autour d’un ‘réseau de connexités reliant les membres de la nébuleuse terroriste planétaire, qui en plus de la communauté des objectifs poursuivis, partagent leurs savoirs et savoir-faire, se prêtant leurs matériels ainsi que leurs personnels’, avertit le Capitaine de Vaisseau. Mais la tâche ne sera pas facile pour les déstabilisateurs. Prévient Paul Biya. ‘Notre Armée a toujours su faire face à toutes les situations. Elle s’est montrée apte […] comme par le passé, à remplir les missions qui lui étaient confiées. En 1991–1992, pendant la période de transition vers le multipartisme, en contribuant au maintien de l’ordre public. Depuis 1994, en s’opposant aux tentatives d’atteinte à notre souveraineté et à l’intégrité de notre territoire.’

En fait, la doctrine militaire camerounaise privilégie l’efficacité et la victoire militaires sur le théâtre des opérations, en vue de réaliser des objectifs politiques que sont ‘la paix, l’unité nationale à consolider et le développement à construire, tout en restant attentive à l’évolution de la situation intérieure’, note en substance Mvomo Ela. Dans ce sens, ‘Il existe une relation consubstantielle entre nation et défense qu’exprime, à juste titre, le concept de défense nationale. Dès lors, la mission fondamentale de l’armée dans l’édification de la nation camerounaise est, de prévenir le corps social de toutes les menaces contre le patrimoine reçu et d’extirper de la nation les germes susceptibles de porter atteinte à sa volonté de vivre ensemble’, renchérie le Pr. Vincent Ntuda Ebode.

Toujours prompt à répondre à l’appel.

Ainsi, ‘aussi bien dans [la] phase préventive que dans les phases actives du combat existentiel et souverainiste que nous menons, l’union sacrée autour de la Patrie doit être le leitmotiv des institutionnels, des politiques, de la société civile et de nos populations’, élucide Cyrille Serge Atonfack Guemo. Ces mots indiquent que les forces de défense du Cameroun pour qui ‘Honneur et Fidélité’ sont la drogue, ne sont pas prêtes à céder à une manœuvre déstabilisatrice d’où qu’elle vienne.  Au contraire, ces ‘soldats de carrière tireront de leur armement un rendement incomparable’ pour leur pays, comme préfigurait en 1934 Charles de Gaulle pour les armées de métier dans son ouvrage ‘Vers l’armée de métier.’

Ceci est d’autant plus vrai que l’armée Camerounaise dont le colonel Atonfack Guemo porte la plume avec sagesse, intelligence, tact, et un rendu fin, est le creuset du ‘professionnalisme,’ de la ‘compétence,’ et de la ‘discipline.’ Elle n’est pas une armée de pantouflards. Elle est à l’instar des armées professionnelles d’une société où la conduite de la guerre nécessite les compétences et la discipline que seuls des soldats de métiers peuvent apporter. Comme le soulignait en 1776 Adam Smith dans ‘La Richesse des Nations.’

Devoir de réserve non-violé

Malgré ces éléments, certains considèrent ses écrits comme une sorte ‘libération de la parole militaire face au devoir de réserve.’  Ces ‘analystes(?)’ estiment que le ‘devoir de réserve’ au sein de l’institution militaire s’est effrité. Qu’il n’est plus actualité. Cet angle de vue n’est pas exact. Le devoir de réserve a directement trait à la condition militaire. Il concrétise l’impératif de discrétion dont doivent faire preuve les recrutés, sur deux axes—l’un portant sur leur activité professionnelle, l’autre ayant trait à la sécurité des missions qu’ils mènent au Cameroun et à l’étranger.

La finesse de l’analyse de Cyrille Atonfack Guemo, Expert en Gouvernance Maritime et Economie Bleue,  ne laisse aucune fente pour le non-respect du devoir de réserve. Pourtant, l’ignorance fait dire aux ouailles de certaines sectes politiques qu’il est un instrument du pouvoir et non de la nation. Ce qui est inexact. Au Cameroun, le président de la République est le chef des armées. Elu par les Camerounais, c’est lui qui décide de l’engagement des forces armées, sur le territoire national comme à l’étranger. Par conséquent, même si l’ensemble du personnel militaire n’a pas voté pour ce candidat, ce sont pourtant ses directives qu’il appliquera.

Hors-la-loi

Le lien entre la politique et le militaire est intrinsèquement lié au plan stratégique. Carl Von Clausewitz, dans son ouvrage ‘De la guerre,’ (1959) rappelle à ce sujet que ‘la guerre est la continuité de la politique par d’autres moyens.’ Cette règle est de rigueur dans tous les pays qui ont une armée régalienne. Bien que l’Occident soit une peste de désinformation en direction des incultes de l’Afrique sur ce point.

Serge Atonfack Guemo, n’est donc pas un hors-la-loi. Mais un ‘soldat-marin’ à la tête pleine. A l’esprit aiguisé. Aux épaulettes lourdes. Prêt non seulement à produire de bons papiers, mais à faire face aux ‘impérialo-terro.’

Feumba Samen

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