Le Social Democratic Front (Sdf), parti de l’opposition camerounaise, s’insurge contre la rareté de l’obtention de cette pièce importante par un très grand nombre de citoyens de son pays et les souffrances subites à cet effet par ces derniers.
C’est presqu’interpellatif le communiqué signé le 4 mai dernier par Joshua Osih, le président national du Sdf. Adressé à la classe dirigeante camerounaise, ce communiqué dénonce la politique du gouvernement en matière de production de la carte nationale d’identité. Une production toujours insuffisante par rapport à la demande et jugée incohérente par le Sdf.
Un problème persistant qui rend selon le parti de la balance insupportable la vie d’une majorité des camerounais. Car, par manque de leur pièce d’identité, « ils ne peuvent pas voyager librement et avoir accès aux concours et examens officiels, à la formation, à la l’emploi, aux soins de santé, à l’inclusion financière et à l’insertion professionnelle, voire encore, à la sécurisation du patrimoine foncier », lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, « pour ceux qui ont la chance d’obtenir un récépissé, ils sont obligés de le renouveler jusqu’à 27 fois sur une période de 7 ans s’ils survivent aux harcèlements qui jalonnent leur quotidien », précise l’annonce.
Une situation alarmante, d’après le Social Democratic Front qui constitue un problème de sécurité nationale qu’il met sur compte de 42 ans d’échec du pouvoir Biya.
Ce parti politique de l’opposition estime inacceptable et choquant que l’accès à la citoyenneté soit inaccessible à plus d’un tiers de la population camerounaise (environ 10 millions) en ce 21ème siècle.
C’est pourquoi, au-delà de sa condamnation de cette politique incohérente, le SDF appelle le gouvernement camerounais à mettre fin à ce traitement déshumanisant infligé aux populations depuis plusieurs décennies.
Il appelle également les autorités camerounaises à l’arrêt de l’attribution mercantile de la production des documents sécurisés, comme il en est le cas pour la CNI, aux intérêts étrangers. Il suggère, dans l’objectif de réduire les délais de délivrance, la remise de tout le processus de l’établissement dudit document entièrement à la mairie.
Ce communiqué concerne aussi l’établissement des actes de naissance dont l’obtention par les populations demeure de même faible sur l’étendue du territoire.
Félix EPEE.