L’humour de Damoclès: Justice popol(aire)

Administrateur

Depuis l’intronisation de sa Majesté Paul Barthélémy comme notre chef supérieur, avec la bénédiction du petit Moussa, notre berceau a fait un très grand bond en matière d’équité et de droiture.

Notre sacré code de procédure, regorgeant quand même quelque chose de peinard, a donné la grosse tête à tout petit commissaire divisionnaire du coin ou au plus haut gradé maréchal de logis, de déblatérer un ancien secrétaire général à la présidence, un haut con mis de l’Etat ou de mettre un oublié au « gnouf » durant des semaines sans qu’il ne sache ce qu’il en est, ni se soucier, où il jettera ses pipis et encore moins sa crotte décharnée par la crise. Beurk !

Les malfaiteurs n’ont aucun droit au traitement de faveur, s’exclame-t-on. Et à plus forte raison, la prison n’est pas un palace.

Cette volonté à « faire rougir » leurs frères noirs en permanence ancrée dans les mœurs de nos vizirs a fait passer, notre bled le kamer, de la lanterne au mistoufle. Avec pour effets induits, un lot de gueux et de gangs.

Dans ce méli-mélo et cocktail explosif servis, c’est l’impiété. De la plèbe aux monarques, tout le monde « a du sang à l’œil ». Faîtes gaffe que ne soit pas suspecté, ni découvert au grand jour votre tour de passe-passe, ni d’être arrêté en flagrant délit de rapine, il y a risque pour vous de subir l’exutoire d’une souffrance de tout un peuple et d’être braisé comme une carpe. Le méchoui est bien servi. La fumée sous forme de cheminée et ses odeurs cramées sont brandies comme un trophée ou une satisfaction pour les auteurs du châtiment.

A ce stade de la paille, le sang humain semble être nourrissant. Que vous aillez piqué un œuf ou un bœuf, on s’en fout !

Partager Cet Article
Laisser un commentaire