Après avoir subi de nombreuses critiques de la part des populations, Frédéric Djeuhon a engagé des constructions dans la ville visant à améliorer le cadre de vie de sa collectivité. Cependant, à peine ces travaux réalisés, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer leur mauvaise qualité.
‘Bruits de pelles et truelles’ dans le mortier sur le site de construction du ‘centre commercial(?),’ ‘coups de pinceaux’ sur les balises routières. ‘Sons sourds des marteaux-piqueurs’ au ‘Rond-point’ à l’entrée du marché. ‘Panneaux signalétiques routiers’ férocement enfoncés sur le bas-côté. Bazou est en chantier(?)!.
Elément de l’histoire et de mémoire
Ce remue-ménage inhabituel dans la ville interroge. Le maire est au travail. Il est engagé dans les constructions publiques pour le compte de la collectivité. La consigne dans la réalisation des ouvrages publics est claire. La production doit être de qualité. Cette exigence met les garde-fous pour ne pas justifier sur les réseaux sociaux la banalité, voire la médiocrité des réalisations. Car toute œuvre publique est un art social destiné à satisfaire un ou des besoins communautaire(s). Elle s’insère dans un espace donné, le modifie en respectant l’aspect général de l’environnement.
Tout ouvrage public est donc, avant tout, un élément de l’histoire et de mémoire. Il contribue aux rapports sociaux. Produit des effets sur les occupants, les utilisateurs, et les passants. Il impacte le fonctionnement du quartier et celui de la ville. De ce fait, sa composition doit répondre aux objectifs et aux valeurs culturels, environnementaux, d’urbanisme, ou des sciences sociales. La maîtrise d’œuvre doit considérer les détails tels que le volume, les matériaux, les couleurs, les éclairages, la fonctionnalité et l’ergonomie des ouvrages. Sa conception doit être globale, dans la mesure où tout ouvrage public subit des agressions et des intempéries.
Paramètres de qualité et entraves à la qualité
Dans la conception et la réalisation des chantiers du maire Dr. Ing. Frédéric Djeuhon, certains paramètres de qualité tels que le temps, facteur de qualité et les enjeux sociaux d’une part, les valeurs culturelle, urbaine, et d’usage, d’autre part, la qualité technique, d’exécution, économique, et environnementale, le confort et la santé, enfin, semblent n’avoir pas été suffisamment intégrés dans l’analyse qui doit précéder l’appréciation esthétique pour rendre à la ville une bonne qualité architecturale. L’insuffisance des études de programmation(?), une mauvaise estimation financière(?), un maître d’œuvre inadapté à la tâche, une déresponsabilisation du maître d’ouvrage(?), sont autant d’entraves à la qualité des ouvrages initiés par le maire ou sous sa supervision.
Sur les faits, ‘les statistiques des taux de réalisation du BIP au 26 septembre 2024, classe la Commune de Bazou à la queue des quatre communes du Département du Ndé avec seulement 50,1% de réalisation, contre 63,43% et 63,3% respectivement pour les Communes de Bangangté et Tongo, qui occupent les deux premières places du classement. Suivies par la Commune de Bassamba avec 50,78%.’ Ce résultat a été communiqué le 26 septembre 2024 dans la salle des actes de la mairie de Bazou par Auguste Essomba, Préfet du Département du Ndé, lors de la rencontre ‘de concertation’ portant sur ‘le suivi mensuel du BIP pour le mois de Septembre 2024.’ Lors de ce cérémonial, le Préfet avait à ses côtés le sous-Préfet de l’arrondissement de Bazou, Patrick Kani Emtsoé, l’honorable Jacqueline Rêve Tchagna (Bazou), les maires Frédéric Djeuhon (Bazou) et Eric Niat (Bangangté), les représentants des autres maires et les sectorielles compétentes.
Cette note peu glorieuse a fait réagir un internaute. Il écrit, ‘le classement de la commune de Bazou (4e/4) à l’issue de la réunion d’évaluation de l’exécution des projets BIP dans le département ne nous honore pas. L’exécutif communal doit repenser sa stratégie de passer les marchés. Ceci pour éviter les piètres prestations que nous servent des aventuriers sans foi ni loi avec au final des abondons observés ça et là.’
Dans la vallée du sous-développement
Cette observation rejoint l’analyse faite dans le papier intitulé ‘Cameroun/Mairie de Bazou: Des joies perdues sous un maire ‘fantôme’,’ [Cameroun/Mairie de Bazou : Des joies perdues sous un maire ‘fantôme’. – Mibiam Africa (betaclicdigitale.com) ] et qui avait hérissé les poils des ouailles de la ‘secte’ [pour ne pas dire de l’‘église’ ou du ‘hibouland’] de Frédéric Djeuhon, pour qui, décrire des faits tels qu’ils sont est inadmissible s’ils n’épousent pas la vision de leur ‘gourou.’
Le travail mi-figue, mi-raisin exécuté au ‘centre commercial(?),’ les ‘balises routières’ dont le rouge suinte sur le blanc, les panneaux signalétiques routiers en cohabitation parfaite avec les plantes sauvages, et le ‘rond point’ qui n’épouse pas les couleurs nationales, mais qui emprisonne le fameux poteau pourrissant qui a eu l’‘insigne honneur’ de porter ‘les deux uniques drapeaux aux couleurs nationales sur l’ensemble du territoire communal le 11 février 2024,’ indique que Bazou a de longs jours dans la vallée du sous-développement.
Feumba Samen