Niger : Les  troupes américaines chassées  pour leur arrogance.

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Confrontés à des demandes de retrait militaire au Niger, les États-Unis paient leur attitude méprisante vis-à-vis des pays africains.

L’exigence exprimée par le Niger d’un retrait des troupes américaines trahit le ras-le-bol africain des partenariats à sens unique, a déclaré ce mercredi 23 avril à Sputnik Afrique Fousseynou Ouattara, vice-président de la Commission de la défense et de la sécurité du Conseil de transition malien.

« Washington a conditionné sa coopération à ses propres intérêts. Ils veulent contenir les pays africains dans un cadre qu’ils ont défini. La Russie, dans sa coopération, ne définit pas de cadre pour nous contenir, elle répond à nos besoins et nous sommes satisfaits de cela », souligne-t-il.

Dans les collaborations sécuritaires comme économiques, les États-Unis « ramènent tout à la démocratie et à des règles qu’ils ne respectent pas eux-mêmes », dénonce encore le responsable.

Sanctions et chantage

Washington n’hésite pas à agiter l’arme des sanctions pour contraindre les États souverains, affirme Fousseynou Ouattara. Des pays comme le Mali, l’Éthiopie, et la Guinée ont par exemple été expulsés de partenariats commerciaux dans le cadre de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa).

« Ce sont toujours les mêmes méthodes que les Américains appliquent à tous ceux qui ne se plient pas à leur volonté. Ce sont les sanctions, c’est le chantage. Ils éjectent les pays africains de l’Agoa […]. Si nous continuons comme cela, nous ne nous verrons plus comme un pays souverain. Nous voulons que les États-Unis nous respectent », martèle M.Ouattara.

Washington agit de la sorte pour « jeter les Russes et les Chinois » des marchés africains, analyse Fousseynou Ouattara.

Les États-Unis ont envoyé une délégation au Niger pour étudier les modalités du retrait des troupes américaines, avait déclaré à Sputnik un haut responsable américain, le 22 avril.

Mi-mars, Niamey avait dénoncé son accord de coopération avec les États-Unis, demandant un plan de retrait pour les 1.000 soldats américains présents sur son sol.

Source: Sputnik Afrique

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